Usurpateur et Ninja ! Le climat tendu de St Urea !( Mission )

Un petit étalage de poisson venait également compléter ce petit marché provincial. L'ambiance était agréable, quelques enfants se courraient après, des personnes plus âgées discutaient de la belle époque, assis sur des bancs de pierre, tendis que les marchands négociaient des prix avantageux sur les biens qu'ils exposaient.
Hélas Itachi ne put rester à observer le déroulement du quotidien, malgré la chaleur bienfaisante de ce petit hameau. Il ressorti par l'autre coté du village, arpentant les sentiers de cette île ou il faisait bon vivre. Il marcha durant une bonne partie de la matinée, alternant entre les nuages classiques du caractère automnal de l'île, le soleil qui perçait entre les nombreux cumulonimbus ainsi que le tonnerre qui se faisait entendre parfois. Le tout accompagné de quelques gouttes irrégulières. Il fit une petite pause au pied d'un chène lorsque la mi journée arriva, et repris sa route une petite heure après.

Ce n'est qu'en fin d'après midi que l'homme au Sharingan arriva dans un des plus gros village de l'île. Île qui avait dailleurs une particularité : celle de ne posséder d'aucune ville à proprement dit. Seuls les villages existaient, même ce qui était considéré comme la capitale du royaume n'était qu'un gros bourg.
Le village dans lequel arriva Itachi n'étais pas tout petit, sans pour autant être surdimensionné. Une légère agitation autour des quelques enfants se faisait entendre. Sans doute une petite bagarre ou une bêtise. Il arriva sur ce qui devait être la place du village, et se dirigea vers un office de renseignement. Des lors qu'il eut passé les portes, deux gardes se positionnèrent derrière lui, l’empêchant ainsi de sortir de la salle. Un autre homme assis sur une chaise, se leva et s'approcha en lui demandant son nom.
Difficile de répondre à une telle question lorsque l'on à une prime sur sa tête, et pour ajouter un peu de piquant à la situation, on ne lui laissa pas de temps de réponse. Celle-ci devait intervenir aussitôt.

- Ce ne sont pas des manières... Dit il en regardant l'homme en uniforme. Je viens ici pour un simple renseignement, et je me croirais être une cible.

Sans s'affoler, le ninja essaya juste de gagner du temps. Et dans le meilleur des cas, obtenir des renseignement sur ces réceptionnistes peu chrétiens.

- Vous n'êtes pas d'ici, c'est une évidence. Déclara le jeune homme en rigolant. Nous sommes dans un climat de conflit dans ce royaume. Révolutionnaires et Marines se livrent une bataille sans merci, nous ne laisseront pas n'importe qui pénétrer sur le royaume.

Voilà qui était bien fait. Une bonne leçon pour le déserteur. La prochaine fois il prendrait la peine de se renseigner un minimum à propos de son point de chute. Une guerre entre Marine et Révolutionnaires, restait à savoir de quel parti étaient les gens qui l'encerclaient.
Cartes sur table. C'est la solution que le ninja choisi de prendre.

- Je m’appelle Itachi Uchiwa. Je fais parti de l'armée révolutionnaire.

Ni trop ni pas assez, juste le strict minimum. Visiblement pas de chance les deux molosses qui se trouvaient derrière, mirent la main sur leur sabre, prêt à dégainer. Le jeune, qui semblait être le chef, retourna à son bureau et consulta quelques registres, puis après un court silence, il regarda le déserteur.

- Itachi Uchiwa, « Le déserteur maudit ». Prime de cinq cent mille Berrys. Pour quelqu'un ayant rejoint nos rangs il n'y a pas deux mois, obtenir une prime est notable. Je te prie d'excuser notre comportement agressif et suspicieux.

En effet l’accueil, était assez insolite, mais il n'y avait rien de plus facile pour un marine de prétendre être un révolutionnaire afin d'infiltrer les rangs ennemis. Voilà pourquoi les deux gorilles étaient sur leurs gardes. Ne pas mentir était le bon choix.

- Je me présente : Conrad Valentin, capitaine des forces armées de la base ouest de St Urea. Et voici Novak et Gosper. Nous n'attendions pas de rang forts, quelle est la raison de ta venue ?

Capitaine. Il avait bien dit capitaine. Itachi connaissait les grades de l'armée révolutionnaire, mais jamais il n'avait entendu le grade de capitaine. Il y avait probablement une branche secondaire dans l'armée révolutionnaires réservée aux corps militaires, et possédant une hiérarchie différente de celle d'usage.

- Je suis venu ici pour capturer un voleur spécialisé dans les œuvres d'art. Répondit le ninja.

- Oh... Tu es venu t'occuper d'Alexander Astana ? Ce type nous cause bien des ennuis... Il profite du climat tendu pour s'enrichir. Ni la Marine, ni nous avons le temps de nous occuper de ce type. Mais l'un de nos éléments à d’ors et déjà décidé d'en faire son affaire.

Au même moment la porte de l’office s'ouvrit. La clochette s'agita et laissa s'échapper un tintement léger et reposant. Un homme blond, de la taille d'Itachi en uniforme étoffée et stricte, pénétra entre les murs du bâtiment. Il paraissait ni trop épais ni gringalet, mais dégageait une certaine confiance en lui, malgré une extrême nonchalance.

- Quand on parle du loup... Repris le chef de l'office. Je vous présente l'agent Seyler. Depuis le mois dernier c'est lui qui est chargé d’arrêter Astana.

L'homme en uniforme avait une certaine prestance. Élégant, bien habillé, il se tenait droit et avança lentement. Son uniforme ressemblait à celles des vieux militaires, vert pâle, avec quelques insignes d'une probable valeur. Une montre, avec une lanière en cuir au poignet droit. Proprement coiffé, avec quelques mèches aérodynamiques sur le haut du front.
Il sortit un dossier de sa blouse qu'il remit à son supérieur qui le prit d'un air sérieux. Il le feuilleta brièvement et regarda son officier.

– Toujours rien ? C'est ça ? Demanda t'il, déjà convaincu de la réponse qui allait suivre.

– De la à dire rien, peut être pas... Je peux affirmer avec quasi certitude que je sais ou il sera ce soir.

Le jeune homme blond se retourna et observa Itachi. Il le salua d'un hochement de tête rapide, et repris sa conversation avec son supérieur, qui ne tarda pas à lui expliquer la raison de la venue du ninja. Il y eut un silence, avant que le jeune révolutionnaire ne s'avance vers le déserteur les mains dans les poches, débordant de nonchalance. Il lui proposa de prendre un verre au café du coin, pour discuter de ses motivations, et possiblement d'un futur plan d'attaque. L'homme aux Sharingan accepta cette proposition qui lui semblait honnête. Ce serait surtout très pratique d'en apprendre un peu plus sur ce fameux Astana qui créait nombre de misères à la population.

Il reçu l’autorisation de son supérieur, et se dirigea sur la place du village. Il était plein d’arrogance soit, mais n’oubliait pas les politesses de coutumes, il tînt la porte à son invité, lui ouvrit le pas, et le guida très correctement à quelques lieus de l’office des révolutionnaires. Un café qui s’appelait : « La taverne des quatre fontaines ». Un serveur bien habillé apparut peu de temps après que les deux hommes aient pris siège à la terrasse. Il prit les commandes qui étaient pour le moins banales : un café pour le jeune blond et un jus d’ananas pour le déserteur. Le silence était accablant, si bien que le ninja put entendre quelques conversations des tables voisines. L’une parlait de sport d’un championnat local très probablement. Une autre table étalait des ragots de village entre les quelques grands-mères commères de ce lieu. Puis le serveur arriva, un plateau à la main, servant proprement les deux arrivés. Il expliqua ensuite que la facture serait ajoutée aux consommations mensuelles de l’armée révolutionnaire. Quelle surprise ! Il s’agissait peut être du seul endroit au monde, ou la population avait connaissance précise des officiers de cette organisation, qui bien que reconnue comme réseau et organisation officielle, devait s’efforcer de rester le plus discrète possible. Il s’agissait ici, de l’inverse absolu. Surprenant mais pas désagréable.
Seyler, bu deux petite gorgées de son café et le reposa délicatement, il regarda le Ninja dans les yeux, avec une hostilité qu’Itachi ressentit aussitôt.

- Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Tu peux retourner d’où tu viens. Je n’ai jamais eu besoin d’aide, et je n’en ai encore moins demandé.

Il y était. Il avait bien ressenti dès le début un sentiment hostile de ce jeune impétueux, qui ne devait pas être plus vieux que lui. Il s’agissait peut-être de colère ou de mauvaise fierté qui le poussa à enchaîner ses paroles.

- J’ai entamé la poursuite de ce misérable il y a plus ou moins deux semaines… Soit les résultats ne sont pas ce qu’ils devraient être, mais personne ne l’attrapera à ma place.

S’il ne s’agissait que de recherche de la gloire, Itachi pouvait se permettre de lui proposer une alternative qui aurait pu arranger les deux partis.

- Je ne cherche qu’a tester une nouvelle force que je viens d’acquérir. Je me moque même d’une quelconque récompense, je veux simplement tester mes capacités. S’il ne s’agit que d’orgueil, tu pourras même dire que c’est toi qui l’a battu et arrêté. Je m’en moque, tout ce que je veux c’est à la fois rétablir l’ordre et tester mes capacité. Rien de plus. Je te laisse garder les récompenses et les honneurs.

Seyler, se mit à sourire et à rire sans retenue. Lorsqu’il se calma, il reprit une gorgée de son café, qu’il reposa à nouveau sur la table.

- Laisse tomber, je ne veux pas de ton aide, retourne t’entrainer, et retourne te faire calmer par le colonel Freecs. Une fois ne t’as pas suffit on dirait.

Itachi regarda son homologue avec un regard qui avait radicalement changé. Il était passé d’une forme de décontraction à une semi colère. Visiblement, les pseudos « exploits » de Viper et d’Itachi avait fait le tour des mers.
Itachi se leva de la table, il regarda une dernière fois celui qui aurait pu devenir son allié, mais qui vraisemblablement allait devenir son rival pour les prochains jours.

- Je n’ai pas l’intention de partir, tant pis si tu ne veux rien me dire. Je le traquerais à ma manière, je le piègerai à ma manière, et je l’arrêterai moi-même, à ma manière.

Il tourna le dos à Seyler et parti. Il entendit ce dernier rigoler une nouvelle fois, en profanant toutes sortes de provocations au ninja. . Il était inutile de créer une quelconque scène devant le peu de villageois qu‘il y avait. Il verrait. Tôt ou tard il verrait que son entraînement sur Lacuna n’était pas une niaiserie. C’était une sorte de concours de chasse qui venait d’être ouvert. Bien que le ninja ne voyait pas du tout les choses dans ce sens là, il s’agissait bien d’un duel entre deux officiers révolutionnaires. Mais la proie promettait d’être difficile à traquer. Il allait lui falloir des informations et une stratégie digne de ce nom. Et l’homme au Sharingan était bien décidé à faire preuve de volonté et de détermination pour y parvenir.

Spoiler:

Une fois hors de portée de ses élucubrations, Itachi s’aventura dans les petites rues de ce village. Il tomba complètement par hasard sur un panneau d’affichage, relativement vieux, en bois accroché par deux poteaux, fixés au sol. Il y avait plusieurs affiches, l’une concernait un marché de paysans, qui se tiendrait à la grande place, d’ici quelques jours. Une autre annonçait la venue d’une équipe sportive d’une île voisine pour un match amical avec le royaume de St Urea. Et enfin, une troisième affiche annonçait une exposition de sculpture des maîtres sculpteurs de l’île, avec la participation d’un maître du genre : Philemon Abradure. Un vieillard de quatre vingt dix sept ans, dont Itachi avait entendu parler dans son archipel natale. Un maître absolu de la sculpture, reconnu par un style particulier et épuré. Il aurait dans sa jeunesse débuté une collection qu’il aurait appelé : « Les 70 symboles » . Une collection d’objet sculpté possédant chacun un secret, jusqu’ici inconnu. Ce fameux sculpteur, aurait passé un an sur chacune de ces pièces, pour finir la collection soixante dix ans plus tard, lors d’une exposition d’art au royaume de St Urea.
Il s’agissait là, de la clôture de sa collection. Un travail de plus d’un demi siècle par le plus grand professionnel du genre. Un événement, qui n’était pas loin de la renommée internationale.
Le hasard faisait bien les chose. Arrivé la veille, Itachi lu la date de l’événement, qui était fixé à ce soir, dans le château qui se trouvait à peine deux kilomètres plus loin. Toujours dans la commune de ce même village. Une superbe bâtisse, d’un très ancien amiral Marine, qui décida autrefois de couler ces derniers paisibles jours sur les terres reculées et tranquilles de St Urea. Avant bien sur que l’île ne tombe dans un conflit militaire entre Marine et Révolutionnaires.
Mais cet Amiral, n’avait pas vécu cette époque, il s’agissait d’une époque bien plus antérieure. Peut être cent trente ou cent cinquante ans plus tôt.
Il avait déjà entendu dans la mission qu’Astana se prenait d’une passion folle pour les œuvres d’art. Sans le connaitre ni même l’avoir vu, Itachi était prêt à parier qu’il s’y trouverait.
Il fallait néanmoins une invitation, invitation qui étaient distribués aux hautes instances de la société. Instances auxquelles Itachi n’était pas admis. L’horloge municipale venait de sonner les six heures et demi. L’exposition avait lieu à vingt et une heure. Ce qui ne laissait que deux petites heures et demi pour trouver une invitation.
Il y avait fort à parier que le capitaine Conrad Valentin en avait reçu une. Une homme comme lui, capitaine apparemment emblématique sur la terre de St-Urea. C’était de toute façon un début de piste comme un autre, il valait mieux ça que rien. Il reprit la direction de l’office, et y arriva après quelques minutes de pas rapide. Il n’y avait pas une minutes à perdre.

Lorsqu’il rentra dans l’office, les deux gorilles étaient encore la, silencieux, prêt à bondir comme deux fauves affamés. Conrad Valentin était assis à son bureau en rangeant quelques dossiers. Lorsqu’il aperçu le ninja, il lui sourit amicalement, et lui demanda si la discussion avec Seylar, s’était bien passée. Itachi répondit évasivement. Ce n’était pas qu’il ne voulait pas avouer ce qu’il s’était réellement passé, mais plutôt que le temps lui faisait défaut.
Après lui avoir expliqué sa situation, Conrad tira de sa poche trois petits papier proprement pliés.

- Ce sont nos invitations à Novak, Gosper et moi-même. Nous sommes de gardes ce soir, nous ne pourrons pas nous y rendre. Il lui tendit un des trois papier et enchaina. Prend le mien, dit leur que c’est moi qui t’envoie à ma place, invente le prétexte que tu veux pour expliquer mon absence et fait ce que tu as à faire. Tu y retrouveras Seylar, il est venu me la demander il y a quelques minutes.

Itachi avait donc vu juste, Si son rival s’y rendait aussi c’est parce que leur but commun s’y trouverait forcement. Il n’y avait pas de quoi en être fier, cette déduction était à la portée du premier venu, toutefois Itachi paraissait satisfait. Il s’agissait juste de la satisfaction de s’apercevoir qu’il n’avait pas trop de retard sur le blond aux grand airs, ce qui était une bonne chose.
De plus Itachi appréciait l’aide et la bonne volonté de Conrad. Il paraissait être un homme fort, sur de lui, sur lequel il était possible de compter. Il avait reçu l’approbation du peuple sur, il fallait le reconnaitre, un coup ou il avait su tirer son profit à merveille. Il avait été muté deux ans plus tôt sur l’île, à l’époque ou la Marine se partageait équitablement St Urea avec les Révolutionnaires. Il avait battu un puissant Lieutenant marine, qui tirait profit de son pouvoir, en terrorisant le village. Grace à sa victoire, il offrit une opportunité magistrale de renverser la main mise du gouvernement mondial sur ce village. Ce dont l’armée révolutionnaire ne se priva pas. Le village tomba aux mains des révolutionnaires. S’en suivit, peu de temps après, l’attaque finale qui signa une victoire quasi-totale de l’AR, sur la capitale de St Urea. Bataille dans laquelle Conrad Valentin se montra décisif en enfonçant avec son équipe une barrière de défense marine. Un terrible surnombre s’enfonça dans la capitale jusqu’à la victoire finale. Il reçu les gratifications des supérieurs de l’armée révolutionnaire, en s’élevant au poste de Capitaine. Il fut placé dans le village ou il connu sa première réussite, avec les survivants de son équipe qui attaquèrent la capitale; entre autre les frères Novak et Gosper Zirkhart.
La marine continua d’attaquer l’île, pour reprendre ce qu’il pensaient être leur du. Il placèrent des primes sur leurs têtes : Vingt deux millions pour Conrad Valentin et dix millions pour chacun des frères Zikhart.
Mais tout cela prouvait bien que seul la Marine acquiesçait ces primes, car jamais un villageois ne s’était plaint d’un quelconque manque de professionnalisme de la part du capitaine Valentin. Au contraire il se montrait exemplaire, tant dans la discipline et la régularité que dans la justice et l’ordre. Tout cela mêlé à la sympathie, de ce personnage plus qu’amical. Un respect envers ce leader, et de la gratitude envers cet homme qui terrassa autrefois le Lieutenant Greck, tyran du village.

Itachi remercia Conrad, avant de sen aller. Il ouvrit la porte prêt à partir.

- Une minute. Dit le capitaine. Je vais te chercher quelque chose dont tu auras besoin.

Lorsqu’il revint de l’anti chambre, il portait entre ses mains une sorte de tunique, très correctement pliée. Il s’arrêta devant le ninja, et la lui tendit. Il s’agissait d’un costume très élégant. Un costume de soirée, avec lequel il pourrait beaucoup plus facilement accéder à l’exposition.
En y réfléchissant, il était vrai, qu’accéder à une réception aussi importante, avec des vêtements aussi improbables qu’il portait, paraissait osé.
Il regarda le capitaine Valentin, et le remercia comme il le devait. Décidément cet homme inspirait le respect, et cela se comprenait.

Itachi sorti de l’office, et se dirigea à l’extérieur de la ville. Il y avait une petite foret, dans laquelle il s’enfonça, jusqu’à se retrouver dans la pénombre des arbres touffus, cachant les rayons du soleil. Il grimpa dans un arbre, qui était formidablement gros. Assis dans les branches il prit quelques minutes de repos. Profitant du chant mélodieux des quelques moineaux, qui virevoltaient entre les arbres. Quelques rares rayons filtraient les feuillages, et quelques papillons flottaient gracieusement dans les airs. Il s’agissait d’un décor idyllique, qui rappelait à Itachi les vieux comtes d’enfants qu’il avait jadis entendu. Un véritable havre de paix, dans une harmonie naturelle parfaite. Il en profita pour fermer les yeux, et s’assoupir un peu. Lorsqu’il les rouvrit les arbres ne filtraient plus le soleil, pour la simple et bonne raison que la lune commençait à s’élever dans le ciel.
Il se leva, et s’habilla de cet élégant smoking, lorsqu’il sauta de la branche et qu’il atterrit sur le sol, il paraissait être un autre homme. Ce n’était plus ce même ninja, capable de marcher sur les murs, ni même ce fin limier maitrisant le lancer de Shuriken à la perfection. Il était devenu un véritable gentlemen des hautes instances de la société. Les chaussures étaient cirées, et s’adaptaient parfaitement à sa pointure. Le pantalon impeccablement repassé, d’un profond noir, la chemise grise couverte d’une veste de costume noire, cousue main, alliant raffinement, élégance et perfection.
Il s’agissait bien là, d’une tenue inédite pour ce Shinobi, qui n’avait que faire des affaires de la société. Il lâcha un soupir qui trahissait à la fois l’exaspération, mais aussi un peu de satisfaction quant à cette gare de robe qui frôlait la perfection.

Il se mit en route et ressortit de la foret, et suivi un petit chemin de terre qui partait au loin vers le vallon du petit massif. L’île n’avait que très peu de relief, il n’avait pas encore vu une seule montagne ou même colline, qui jonchait cet amas de terre surgissant de la mer. Il arriva au porte d’une magnifique propriété, ou une certaine effervescence était perceptible, des invités de marques, qu’Itachi reconnu parfois. Il y avait un prince du royaume de colombe, d’East Blue, Il reconnu également un duc très riche de Comity Island, une brochette de noblesse qui en disait long sur les talents de ce Philemon Abradure. Itachi passa le premier grillage, par la porte principale, ce qui était plutôt exceptionnel, lui qui avait l’habitude des infiltrations silencieuses et dissimulées. Il s’avança vers la seconde porte ou deux grands hommes, vérifiaient les entrées. Itachi présenta son invitation, que le premier garde déchiffra avec attention.

- Excusez moi, monsieur. Vous n’êtes pas monsieur Valentin. Dit il.

- En effet, j’ai été envoyé en son nom, il n’a pas pu se libérer ce soir, il m’a demander d’assurer sa position au cours de la soirée.

Les deux hommes se concertèrent. Il étaient visiblement perplexes au vue de la situation. Il contactèrent ce qui devait être un supérieur, pour demander une autorisation. Le ninja pu entendre dans le Talkie Walkie une réponse favorable. « Le Capitaine m’a averti de son absence ce soir, il doit être remplacé par un homme en costume avec des cheveux longs attachés. » Décidément Conrad était sur tout les bords, Prévenant et réfléchi. Il avait même pris la peine de faciliter l’entrée du déserteur. Mais en plus de ça il avait prit la précaution de ne pas dire son nom. Même si aucun Marine ne devait, par logique se trouver là, il avait assuré la sécurité en se contentant de donner une description physique de l’homme au Sharingan.

- Veuillez nous excuser Monsieur, passez une agréable soirée.

On lui donna une petite bille rouge, très jolie et brillante, mais sans explications. Selon les deux gardes il connaitrait l’utilité de cette démarche bien assez tôt. Itachi pénétra alors dans le jardin. Puis grimpa lentement les marches du superbe escalier, Du marbre blanc, des marches larges qui donnaient sur une grosse porte de bois, vieille et robuste, sculptée main. Il entra dans le manoir, ou il pu voir de nombreux verre de champagne sonner après la trinque de beaucoup d’invités. Les majordomes servaient de petits toasts qui avaient l’air fameux, les meilleures bouteilles de vins de l’île de Micquot circulaient de plateaux en plateaux.
Ce n’était pas une ambiance qu’Itachi appréciait particulièrement, mais il voyait le bon coté des choses, Il n’avait pas peur de se faire repérer.
Il fit un pas en avant, jeta un coup d’œil à droite, puis à gauche, avant de remarquer le superbe lustre de cristal pendu au plafond quelques mètres plus haut. Il inspira profondément et se dit
* C’est parti. La soirée va être longue… Montre toi gentleman cambrioleur, je t’attend de pied ferme.*

Ce n’était pas peu dire, la soirée avait déjà débuté depuis plus de deux heures, et bien qu’Itachi restait très concentré, avec une attention des plus aiguisées, l’ennui commençait tout de même à le gagner.
Puis après d’interminables minutes de surveillance pour ainsi dire inutiles, un homme du nom de Stanley Barks prit la parole. Posté en haut du piédestal au fond de la pièce, il fit un tintement avec son verre pour attirer l’attention de chacun des invités. Il récita un petit discours bien construit, mais forcement préparé à l’avance, avant d’inviter sur la petite scène, l’invité de marque de la soirée. Un vieillard monta alors les quelques escaliers, un par un, aidé par ce qui devait être sa petite fille, ou peut être même son arrière petite fille. Une très jolie demoiselle blonde au cheveux fins, et aux yeux verts, portant une robe courte noire et des talons. Elle accompagnait le pas lent du vieillard qui lui, avait fait l’effort malgré son âge de porter un costume digne de ce nom. Des chaussures cirées et un nœud papillon, plus une très belle canne qu’il avait du sculpter lui-même vu sa forme si particulière. Lorsqu’il arriva sur la scène, ce fut une ovation silencieuse qu’il eut la chance de recevoir. Il n’y avait pas de hurlements, ni même de sifflement respectueux, mais tout bonnement de nombreux applaudissement qui indiquait le respect absolu. Un respect que même le ninja accepta de reconnaitre en applaudissant également. Ce n’était pas tout les jours que l’on croisait un homme aussi doué dans un domaine, et ce malgré son âge. Un modèle de persévérance et de talent. Un artiste, un véritable artiste qui n’usurpait pas le nom de « maitre sculpteur ».

Il se plaça au micro et sorti un papier de la poche de son veston. Il le déplia lentement et commença alors à lire, avec une voix chevrotante et une lenteur qui indiquait l’effort.

- Merci à tous d’être venu. Beaucoup le savent, j’ai débuté ma carrière dans la difficulté, mais jamais je n’ai renoncé et voila qu’aujourd’hui, le travail de toute une vie s’achève… Je voudrais remercier tout les sculpteurs de s’être donné la peine de traverser les mers pour venir ici, je vous souhaite une bonne soirée, et une bonne chance pour un jour trouver le secret de ces œuvres.

Il recula de la place toujours accompagné de la jeune fille blonde, sous les applaudissements d’un public admiratif et respectueux.
L’homme au premier discours repris la parole et expliqua le déroulement de la soirée. L’exposition devait débuter quelques minutes plus tard, une fois les œuvres mise en place. Puis il déclara quelque chose d’intéressant.

- Concernant la pièce maitresse de l’exposition de ce soir, le soixante dixième symbole d’Abradure, nous, et vous autres chers invités, ne sommes pas sans savoir, qu’un infâme personnage, vole et revole ce genre de pièce d’exception depuis maintenant plusieurs mois. Un trésor comme celui-ci fera fatalement l’objet d’une approbation malsaine… Aussi nous avons pris une petite précaution. Chacun d’entre vous s’est vu remettre une petite perle rouge en début de soirée. Poids identique, couleur identique, forme identique et matériau identique. Il y a ce soir très exactement cent vingt neuf personnes présentes, soit cent vingt neuf perles. Chacune de ces perles n’est qu’une décoration, mais l’une d’entre elle est fabriquée de telle sorte, qu’elle puisse ouvrir un coffre très particulier. Un coffre dans lequel se trouve la pièce essentielle de notre collection de ce soir. Un coffre qui même par la force d’une masse ou par le levier d’une barre de fer, ne peut être forcé. Un coffre incassable au sens propre du terme, mais transparent, laissant la pièce libre de toute vue. Pour finir ce coffre à été soudé à une table en fonte de près de soixante kilogrammes, table que vous pouvez voir derrière moi. Seul le maître Philemon sait qui possède la vrai perle. Je serait curieux de voir si ce minable prétentieux se croit capable de voler cette pièce qui…

Sans qu’il eut le temps de finir sa phrase, un bruit de pétard retenti dans le coin inverse de la salle. Une étrange fumée blanche se dissipa du plafond, pour laissait apparaitre de courtes planches sortant du mur, sur lesquelles reposaient une paire de chaussure d’une blancheur étincelante. Elles même couvertes d’un pantalon blanc et d’un costume aussi blanc que la neige. Pour compléter sa panoplie, cette inconnu portait un haut de forme blanc et un monocle.

- Bonsoir à tous. Dit il d’un ton incroyablement détendu, qui pétrifia la quasi-totalité de la salle… Je me présente : Alexander Astana. Je reconnais être le criminel rendu coupable de nombreux vols ces derniers mois. Mais l’offre que vous me faites Monsieur Stan est une offre à la fois alléchante mais aussi une insulte à mon talent !

Tandis que de nombreuses œuvres étaient déjà placées, et que la pièce spéciale était déjà en place, le danger qui s’annonçait était véritablement imminent. Le jeune homme sauta de ses marches de fortunes et atterrit avec une délicatesse suprême, sur les carreaux propres du manoir.

- Je vous laisse Monsieur Stan, à votre soirée si délicate et si extraordinaire. Je n’ai plus rien à y faire.

L’inquiétude était alors à son paroxysme, le fameux Stanley, se retourna et jeta le drap qui couvrait le coffre inviolable. La pièce était toujours à l’intérieur. Ce qui était d’autant plus étrange, car cela signifiait qu’il renonçait à voler ce trésor inestimable.
Soudain le talkie walkie de ce même maître de soirée s’alluma, laissant le luxe à toute l’assemblée d’entendre la choquante nouvelle.

- Patron ! Patron ! Je ne comprend pas, la soixante dixième pièce elle à disparue !

Stan fut pris de stupeur et se retourna violement sur la scène, et insulta violement le cambrioleur qui semblait satisfait. Fou de rage, l’organisateur, sorti un poignard de sa ceinture et se jeta à corps perdu sur le jeune homme vêtu de blanc.
Avec adresse, il détourna le poignet de son agresseur et le déséquilibra. Stan s’écrasa au sol, à la merci du jeune homme qui le tenait dans une position ou d’un simple mouvement de main il pouvait lui casser le bras.

- Vous m’avez cru assez idiot pour croire à cette mise en scène ? La pièce n’a pas bougé de la réserve qui est au sous sol. Ceci n’est qu’une reproduction. Et ces perles n’était qu’un leurre destinée à protéger la vraie pièce, qui ne devait, selon vos plans ne pas bouger du sous sol, gardé par vos quatre petits gardes. Je vous l’avez dit mon brave Stanley… C’est une insulte à mon talent.

Il lâcha le bras du pauvre Stan, qui gisait au sol et ajouta une dernière précision.

- J’imagine facilement qu’en mettant tout cela au point, vous avez essayez de protéger cette jolie pièce de ce danger que vous appeliez vermine, minable ou encore misérable. Voici un qualificatif qui me sied bien mieux encore…

Un nouveau fumigène explosa laissant apparaitre une fumée blanche, de laquelle jaillit une terrible voix qui provoqua le paroxysme de l’effroi chez de nombreux invités.

- INSAISISSABLE !

La fumée se dissipa et tandis que la panique était à son comble Stan se releva péniblement, sans doute terriblement perturbé mais aussi blessé dans son orgueil.
Itachi quant à lui bondit à toute vitesse, hors de la salle, il ouvrit une porte au fond de la pièce et descendit les escaliers. La porte se referma toute seule, et le formidable carnage sonore que l’on entendait, par les craintes de chaque invités disparurnt, à l’intérieur de cette pièce insonorisée. Une fois tout en bas, Le ninja se croyait dans un entrepôt, de nombreuse pièce restait à être exposées. La lumière de la pièce, laissait clairement apparaitre le gigantisme de ce sous sol, qui sans démesure devait faire la taille d’un quart de terrain de football. Ce qui était énorme pour un simple cave. L’homme aux Sharingan avança vers l’autre bout de la pièce ou se tenait debout son adversaire.

- Itachi Uchiwa. Perspicace. Voila quel serait ton qualificatif à toi. Tu as tout de suite compris que je retournerais là ou était réellement rangée la véritable pièce.

Il connaissait son nom. Voila qui était étonnant. Bien que sa tête était mise à prix, il n’était pas réellement une menace de premier ordre qui ferait de lui, un visage très connu.
La tension était faible mais l’attention elle était à son plus haut niveau. Nul doute que le combat ne tarderait pas à se déclencher.

- Ainsi donc, la pièce que tu as volé, n’étais pas celle de la présentée lors de la présentation ?

- On peut en dire ce que l’on veut, cette astuce de leurre était une très bonne stratégie ! Répliqua le cambrioleur.

- Je serais curieux de savoir comment tu t’y es pris pour en savoir autant sur cette mise en place. Le secret devait pourtant être bien gardé…

- Il parait qu’un magicien ne dévoila jamais ses secrets… Dit il avec un grand sourire.

Voila qui était Caucase, cet individu qui visiblement provoquait tant de misère aux artistes, était un véritable enfant. Il pratiquait l’auto dérision de manière sordide et ne se prenait pas au sérieux. Pourtant il n’en restait pas moins un formidable cambrioleur, aux milles astuces et la tête remarquablement bien conçue.
L’arsenal du ninja était au complet. Kunais, Shurikens, parchemins explosifs et bombes lumineuses. Il était à cent pourcent de ses capacités physiques et mentale. Le Sharingan activé, le Nen prêt à être, pour la première fois testé.

De son coté le jeune garçon vêtu de blanc était imperturbable, les mains dans les poches, décontracté au possible. Et, même si un combat allait fatalement débuter, il restait là, à admirer les nombreuses autres œuvres, qui faisait, sans le moindre doute également parti se sa convoitise.
Itachi tira un Kunai de son sac, qu’il empoigna fermement, les yeux des deux hommes se croisèrent un très court instant avant que le ninja lance la charge sur son adversaire. Il donna quelques coups perçants que le gentlemen esquiva, d’un pas sur la gauche, puis sur la droite.
D’un revers de la main Itachi visa la jugulaire de son adversaire, qui, toujours les mains dans les poches sa pencha en arrière pour habilement esquiver l’attaque. Il posa ses main au sol et se redonna l’impulsion qui lui manquait pour se relever. Il bondit sans attendre par-dessus le ninja, et atterrit délicatement quelques mètres derrière. Le ninja se retourna en un éclair et lui lança le Kunai furtivement, que le gentleman esquiva une nouvelle fois d’un pas latéral.

Il se regardèrent à nouveau un instant sans le moindre mot, avant que ce ne soit au cambrioleur de lancer un assaut. Il bondit vers le ninja, sa cape flottant avec l’élan, il sorti un poignard de sa poche et tenta de lacérer le ninja, qui para sans mal. La main tendue vint percuter l’articulation même de son poignet, bloquant toute la violence de l’attaque. L’homme en blanc se retourna et en une rotation effectua un coup de pied retourné que l’homme au Sharingan esquiva en s’abaissant au sol. Cette esquive était pratique car elle lui permettait une riposte instantanée qui pourrait être décisive. Il saisi un autre de ses Kunai, et grâce à toute la puissance de ses jambes, se propulsa vers le menton de son adversaire à travers cette faille quasi inespérée dans la défense de l’adversaire.
A la merci du Ninja, le cambrioleur, dans un réflexe magistral plaça la main devant le visage du ninja, qui était tout proche d’asséner un coup fatal.

- Impact !

En un instant Itachi fut éjecté, après avoir reçu une violente onde de choc. Il s’écrasa dans de vieilles caisses en bois, rangées au fond de la salle trois bons mètres plus loin.
Il se releva se tenant le visage. Il saignait un peu du nez, et avait quelques légères éraflures sur la joue.

- Surpris ? Dit le jeune homme en blanc. Tu n’est pas le seul à maîtriser le Nen. La nature m’as doté du don de l’émission. Je suis capable de balancer de très violentes salves d’aura. Il y eut un court silence avant que le cambrioleur reprenne. Remarque je te félicité. Sans ça, je serait peut être mort ! Tu avais admirablement percé ma défense.

Les choses se compliquaient. Si son adversaire maîtrisait le Nen il allait avoir du mal à lutter, notamment dans la mesure ou il ne maîtrisait que très peu le contrôle de l’aura. Il connaissait les principes, en théorie. Mais la pratique était quelque chose de beaucoup plus délicat. Il ne s’y était exercé qu’un mois et demi environ…
De plus, son adversaire visiblement impressionné que le Ninja eusse mit si peu de temps pour contourner sa défense, décida de ne pas faire trainer le combat en utilisant une technique dont Itachi avait déjà entendu le nom : le Hatsu.
Le Hatsu était une technique spéciale du Nen, propre à chaque combattant, très personnelle, mise au point par le pratiquant. Un peu comme un as que l’on gardait dans sa manche, sans pour autant qu’il s’agisse d’une technique portée sur le tout pour le tout.

Il joignit ses mains puis les sépara lentement, tendant ses bras à la manière d’un rituel de crucifixion, et les frappa violement l’une à l’autre.

- Storm !

A ce mot, les caisses explosèrent, laissant partir de chaque recoins de la pièce de violentes salves d’énergie. Si vives et si rapides que l’homme au Sharingan ne put les éviter. Sa pupille lui permettait d’anticiper les coup, en partant du principe que ceux-là partaient du lanceur, ce qui n’était pas le cas puisque les ondes jaillissaient de tout les cotés secouant le ninja d’un sens à l’autre. En même temps de recevoir l’attaque Itachi compris quelque chose qui s’avéra essentiel. Il avait eu la présence d’esprit d’utiliser le Gyo, en concentrant son aura dans ses yeux, pour déceler la présence de l’aura de son adversaire. Ce qui était une information essentielle, dans la mesure ou il ne vit absolument aucune source d’énergie provenant de son adversaire. Cette donnée manquante dans toute l’énigme Astana lui ouvra les yeux sur le fonctionnement de cet usurpateur, qui pour une fois, n’avait justement pas usurpé ce qualificatif. Il esquissa un léger sourire de satisfaction, alors qu’il recevait un nombre incalculable de salves, de plein fouet.

Puis la tempête s’arrêta, le ninja qui était non seulement secoué mais aussi fortement blessé s’écrasa au sol, après avoir été secoué dans tout les sens, au cœur de cette tempête d’aura.
Visiblement sonné le jeune Uchiwa resta au sol, les yeux fermés. Son adversaire satisfait, ne put s’empêcher d’avoir un léger ricanement, et commenta l’impuissance de son adversaire littéralement détruit après cet orage explosif.
Il se dépoussiéra et quitta la pièce par une sortie annexe qui menait vers l’extérieur de la propriété, laissant le ninja allongé, probablement à moitié mort, au milieu de cette salle ravagée par le carnage qu’avait provoqué son ennemi.

Cela faisait près d’un quart d’heure qu’il gisait sur le sol. Sans bouger, immobile mais les idées claires. Il ne servait à rien de se relever. Il avait perdu une bataille, pas la guerre. Il avait compris pas mal de choses au cours de la soirée.
Primo : Il ne pourrait pas battre Astana sans un minimum de préparation, une précaution bien particulière . Secundo : Il avait compris, comment le cambrioleur savait que la véritable pièce, ne serait pas présenté lors de la réception et également pourquoi les gardes de la vraie pièce avaient disparus après son entrée dans la cave. Enfin Tertio : Bien qu’elle soit terriblement puissante, sa technique avait un énorme point faible, celui de savoir comment la neutraliser, une fois que l’on comprenait le stratagème.
Bien que cette défaite, eut été partiellement décidée de la part du ninja, il ne pouvait s’empêcher de se demander, s’il aurait pu survivre en partant du principe qu’il n’ait pas compris le fonctionnement de sa technique.
Une question, soit inutile, mais qui préoccupait le ninja, et qui l’amena à une seule et unique conclusion : Il avait encore besoin d’entrainement.

Il finit par se relever, et se dépoussiéra, il fit craquer son cou et se frotta le visage pour sortir de sa léthargie. Il suivi le même chemin que son précédant adversaire, laissant la lourde besogne aux autres gardes de faire le ménage dans ce capharnaüm, ravagé par la technique de l’homme en blanc. Il était d’ailleurs très étrange qu‘après l‘entrée en fanfare du magicien, les sois dits « protecteurs » de la soirée ne soient pas descendus au sous sol, pour vérifier si le vol avait bel et bien été commis. Précaution que le ninja avait prit la peine de vérifier, et hélas oui, la véritable pièce n’était plus là. Il sorti de la pièce et se retrouva au clair de lune. Il devait être minuit passé, il sorti par l’arrière de la propriété, entendant de loin l’effervescence encore bien présente chez les mondains. Il marcha une dizaine de minutes avant de tomber devant un cours d’eau. Une toute petite rivière qui traversait la foret. Itachi s’agenouilla et se rinça le visage. Bien qu’il était déjà tard, la lune éclairait parfaitement les environs. Tout était clair, mais silencieux. Il s’assit, dos à un arbre et se reposa pour la nuit.
A son réveil, il effectua la même manœuvre, comme un rituel séculaire. Il se débarbouilla dans la rivière. Il cueillit quelques mures sur un buisson de ronce en guise de petit déjeuner et retourna au château. Le soleil n’était pas levé mais le ciel était clair. Les oiseaux commençaient à chanter. Il devait être approximativement six heures du matin. Des son arrivée, il remarqua que le château était vide. Fermé à clé. Sans doute la soirée avait elle été annulée, et le château avait retrouvé son calme et son silence. Le ninja retourna au village par le chemin qu’il avait emprunté. Il s’arrêta à cet arbre ou il avait jugé bon de faire une sieste la veille, et repris ses vêtements d’origines. Il se changea, plia le costume qu’il avait emprunté et retourna en ville.

Une fois sur la place, il entra dans l’office, l’un des deux gorilles était là, sans doute placé à la garde de nuit. Sans prononcer un seul mot il sortit de la pièce par l’arrière et revint quelques instants plus tard avec son supérieur.

- Ca ne s’est pas très bien passé, il parait. Dit il avec son calme et sa sérénité habituelle. Si ça peut te rassurer, Saylar est passé il y a une vingtaine de minutes, c’est un échec pour lui aussi.

Tiens donc. Un échec. Si seulement cet échec pouvait lui permettre d’être moins impertinent, pensait Itachi. Bien qu’il savait au fond de lui que cet échec n’en était pas vraiment un. Et aussi surprenant que cela pouvait paraitre, cela concernait aussi bien le ninja que son rival révolutionnaire. Même si ce n’était pas de la même manière.

- J’ai quelques recherches à faire. Demanda Itachi. Des recherches bien précises dont je suis absolument certain de pouvoir trouver les réponses dans les archives de l’office. Puis-je emprunter vos bases de données ?

- Tu penses que des informations essentielles concernant Astana se trouvent ici ?

- Pas tout à fait. Répliqua le ninja. Disons plutôt qu’il s’agit de donnés qui me permettront de piéger Astana à notre prochaine rencontre.

- Tu m’as l’air bien sur de toi. Mais je n’y vois aucun inconvénient. La salle des archives et juste derrière. Tu as un bureau que tu peux utiliser, tout ce que je te demande c’est de tout remettre en ordre une fois tes recherches terminées.

L’homme au Sharingan remercia le capitaine et pénétra dans la salle des archives. Il s’agissait d’une sorte de petite bibliothèque dans laquelle était conservée toutes les données concernant l’île et l’armée révolutionnaire de ces précédentes années. Itachi commença sa recherche. Il tomba sur des dossiers vieux de plus de quatre vingt ans, concernant l’île et plus précisément la bataille entre révolutionnaire et marine sur St Urea. Il continua et tomba sur toutes sortes d’informations. Des hommes clés de la conquête de l’île, des batailles importantes, des documents officiels de trêves, des curriculums etc…

Il en sélectionna quelques uns et se mit à lire, assis au bureau que lui avait prêté Valentin. Sa lecture dura quelques heures, jalonnées de quelques brèves interludes ou il se leva pour échanger certains documents avec d’autres qu’il n’avait pas lu. La journée passa ainsi, et sans qu’il s’en rende compte, le déserteur avait passé les trois quarts de la journée à étudier. Au moment ou il s’arrêta il y avait quatre dossiers sur le bureau, l’un traitait évidement d’Alexander Astana, un autre était une liste des habitations de l’île avec les propriétaires actualisés. Le troisième concernait les armes et les gadgets des mers inconnues. Ouvert a une page concernant les armes célestes. Et enfin le dernier concernait Saylar.
Il se leva de son fauteuil, rangea les dossiers à leurs places et retourna à l’accueil, ou une fille faisait office de réceptionniste. Une révolutionnaire relativement jeune, mais qui avait l’air de connaitre son travail.
Conrad était assis derrière le bureau du fond. Le ninja se dirigea vers lui le remercia de son aide et lui promis une chose relativement surprenante.

- Je vous ramènerais dès demain Astana. C’est promis.

Le capitaine valentin garda le silence, comme s’il ne demandais qu’a voir de ses propres yeux cette promesses aux allures prétentieuses et démesurées .
Il sortit de l’office. Le soleil descendait derrière le vallon, laissant place à l’astre nocturne. Il se dirigea vers le vieux village, dans une ruelle étroite et très lugubre, ou on ne trouvait pas un chat. Il s’arrêta devant une porte épaisse et rugueuse. Vieille mais très résistante. Bien qu’il était convaincu du résultat, il tourna la vieille poignée en fer, et à sa surprise la porte s’ouvra lentement. C’était un bon début, il n’aurait pas à crocheter la serrure.
Avant d’entrer il regarda le ciel qui devenait de plus en plus sombre, il soupira et pensa :

* On verra si après ça, tu seras toujours capable de sourire avec tant de malice Astana ! *

Il avança et referma la porte derrière lui, pénétrant dans cette vieille maison qui rappelait les vieux comtes d’enfants.

La porte de la maison grinça. Il faisait nuit noir dans la ruelle, lorsque le ninja ressorti de la maison. Il titubait, et saignait de plusieurs endroits. D’abord l’arcade qu’il avait en sang. La joue gauche un peu gonflée et de grosses éraflures sur le coin gauche de sa lèvre inferieure. Il avait son vêtement à nuages rouges très poussiéreux, parfois même déchiré. Il avançait lentement, en s’efforçant de ne pas s’effondrer. Un mélange de fatigue intense et de blessures plus ou moins sérieuses témoignaient de l’état, non sans risques, de l’homme au Sharingan. Il tira légèrement la porte en sortant, sans que celle-ci ne se ferme complètement. Il avança lentement dans cette mauvaise ruelle lugubre, littéralement extenué par cette confrontation dont il cru, à un moment, qu’il ne parviendrait pas à remporter . Qu’importe, le plus dur était fait. Il atteignit la place, mais ne s’arrêta pas à l’office des révolutionnaires. Il continua son chemin, un pas après l’autre, comme si marcher devenait une épreuve qui réclamait une concentration phénoménale. Il sorti de la ville et regagna la foret qu’il avait déjà vu la veille au matin très tôt. Dans cette pénombre de nature, il prit appui sur des arbres pour faciliter sa démarche. Il n’eut qu’un léger moment d’inattention. Il percuta avec son pied gauche, une racine émergeante de sol. Incapable physiquement de contrôler son déséquilibre, il tomba au sol. L’herbe était fraîche, la pénombre chaleureuse et le silence berçait le ninja dans un lit de fortune que la foret lu offrit. Il n’essaya même pas se relever, il se sentait à l’abri. Quoi de plus normal pour un ninja que de se sentir à l’aise dans une foret. Il relâcha le dernier effort qu’il faisait encore, à savoir celui de retenir ses paupières. Et s’endormi, mort de fatigue dans ce bois, ou il serait difficile de le retrouver.

Lorsqu’il se réveilla, le soleil était déjà très haut dans le ciel. L’ombre était toutefois toujours présente grâce aux feuillages, des ces arbres millénaires dont les troncs étaient colossaux. Itachi prit un temps considérable pour sortir de ces draps de chlorophylle. Il bougea d’abord sa main droite, puis sa main gauche. Il bougea sa jambe droite et puis sa jambe gauche, avant de faire de petit mouvement de la tête. La psychomotricité de son corps était opérationnelle. Il s’agissait juste d’une fatigue intense. Si intense, que le ninja resta allongé au sol, trois bons quarts d’heure avant de se relever. Il s’adossa à l’un de ces arbres majestueux et respira profondément pour récupérer un minimum d’énergie.
Quelle heure pouvait il être ? Le soleil était à peina perceptible dans ce ciel de feuilles, mais la lumière filtrait assez correctement la foret pour comprendre que la journée était déjà bien entamée. Lorsque le sommeil se dissipa il se leva et s’avança vers la rivière. Il retira ses vêtement encore poussiéreux de la veille, et pénétra dans l’eau fraiche de la rivière. Il s’y allongea et pris le temps de s’y détendre, encore une fois pour reprendre des forces. Il se lava et s’essuya le visage dont les saignements avaient coagulé. Sa joue avait désenflé, mais l’engourdissement était encore perceptible. Il se décrassa totalement et sorti de l’eau. Il remis ces affaires, qui elles, aurait bien eu besoin d’être lavées, puis se dirigea vers ces arbustes, qu’il avait trouvé. Ces ronces à mures, ou il s’offrit un petit festin. Voila qui lui redonna des forces. Récupérer le ventre vide, n’était pas chose facile. Une fois son repas de fortune terminé. Il effectua les exercices que Kalyssie lui avait appris sur Lacuna. Il n’y avait rien à signaler, la maîtrise du Nen était bonne. Tout du moins le peu qu’il savait faire, était fait de manière correcte. De la même manière, il vérifia son contrôle du chakra, en grimpant aux arbres à l’horizontale sans utiliser ses mains. Encore une fois il s’agissait d’une réussite. Il effectua enfin quelques mouvements musculaires, qu’il exécuta sans mal. C’était une bonne nouvelle. Sa fatigue n’était du qu’à une endurance extrême et non pas à une blessure grave. Il suffisait juste de reprendre des forces. Ce qui d’une certaines manière posait un problème. Car la mission n’était pas terminée. Après toute cette petite préparation, le jeune Uchiwa avait déjà récupéré un peu d’énergie. Il sorti de la foret, et à en voir le soleil, il devait être près de seize heures. Il retourna dans la forêt, et s’allongea à nouveau sur cette délicieuse moquette de gazon sauvage. Il s’endormit, paisiblement, et ne rouvrit les yeux que deux ou trois bonnes heures plus tard. Le soleil avait déjà bien entamé sa descente. Et le ciel commençait à s’assombrir légèrement. Il se leva, se passa un dernier coup d’eau fraîche sur la figure.

* Sur une échelle de la forme je dois être à peu près à 50 %… J’espère que ça suffira… De toute façon je n’ai guère le choix. *

Il sorti de la forêt bien décidé à en finir. Il retourna au château de la réception et pénétra dans le jardin en bondissant par-dessus les grilles de la clôture. Il s’avança près de la porte en bois massif, et la poussa. celle-ci était verrouillée. Il contourna les paroi du manoir et tomba sur une petite porte arrière, close elle aussi. Il sorti de sa poche un Kunai, et s’agenouilla face à la serrure. Après quelques minutes de concentration intense, c’est le mécanisme de la porte qui céda la place, au déserteur. Il entra dans une petite pièce, qui ressemblait à une sorte de cagibi, et qui donnait sur la cuisine du manoir. Lorsqu’il traversa les deux pièces, il atteint le corridor, puis la hall d’entrée, ou les deux formidables escaliers montaient à l’étage, en mezzanine, puis au second niveau, lui complètement à plat. Il prit l’escalier et observa la vue magnifique que le balcon de la mezzanine offrait sur la pièce d’entrée. Il poursuivi son ascension jusqu’au second étage, complètement coupé du reste de la maison. En arrivant à cet ultime étage il n’y avait que deux portes. Une au centre de la pièce et une autre en coin. Itachi choisi celle qui était plein centre et ouvra lentement la porte.
Il rentra dans la salle, ou un homme rangeait quelques affaire et dit :

- Tu en as mis du temps ! Je t’attendais… Il s’arrêta net. U… Uchiwa ?!

Le cambrioleur était la. Sans doute moins élégant qu’à la soirée mondaine, mais bel et bien là. Toujours vêtu de blanc. Sans cape, ni haut de forme cette fois, mais toujours le monocle à l’œil droit.

- Bonsoir Astana. Dit le ninja très calmement. Tu as l’air surpris de me voir… Tu attendais quelqu’un d’autre ? Dit-il avec un soupçon d’ironie.

Face à face les deux hommes se dévisagèrent en silence. Le Shinobi calme et serein, face à un gentleman cambrioleur qui semblait, pour la toute première fois, dépassé par les éléments.

Le face à face était explosif. Ce gentlemen cambrioleur, qui avait fière allure et qui se vantait d’être aussi imprévisible qu’insaisissable venait d’être pris au dépourvu. La stupeur affichée sur son visage en témoignait.

- Tu ne t’attendais pas à me voir, n’est-ce pas ? Annonça le ninja.

Le silence que donna l’homme en blanc était de loin, la chose la plus significative concernant l’état de trouble auquel il faisait face. Bien qu’Itachi devait prendre un malin plaisir à voir son ennemi perturbé à ce point le Ninja se lança dans un monologue, pour lever le rideau sur la surprise de l’homme en blanc.

- Je vais te faire une fleur et tout t’expliquer. Lors de notre précédente rencontre, j’ai remarqué pas mal de détails étranges concernant, ton attitude, ta manière de procéder mais aussi dans tes paroles. Il y a aussi quelque chose dont j’ai compris quant à ta manière de combattre… Mais ça, j’y reviendrais plus tard. Lorsque tu as fait ton show, lors de la cérémonie d’hier, tu savais que la véritable pièce ne serait pas présentée, pourtant, même moi qui avait été envoyé comme garde, je n’étais pas au courant de l’astuce… Ton réseau d’information était donc plus qu’excellent. Mais ce n’est pas tout ! En plus de cela j’ai oui dire que quatre gardes avaient été dépêchés pour garder la véritable pièce au sous sol. Garde dont tu as pu te débarrasser très facilement… Loin de moi l’idée de te sous estimer, mis les gardes en questions ne devaient pas être des enfants de cœur, à quatre contre un tu aurais forcement du avoir des dégâts. Je t’avoue que je me suis demandé comment tu avais pu faire. J’ai alors remarqué un détail troublant. Lorsque je t’ai rejoins au sous sol du château, il n’y avait aucun garde. Comme s’ils n’avaient jamais été là. A quand bien même tu aurais pu les battre, quel intérêt avais-tu à déplacer leurs corps ? Tant de questions auxquelles je n’ai pas su répondre jusqu’à ce qu’un détail vienne titiller ma curiosité. Tu connaissait mon nom. Pire encore, tu savais que je maîtriser le Nen.

A cette dernière phrase le gentlemen déglutit, et pris un air très sérieux, tandis que l’homme au Sharingan développa son explication.

- Je suis certes recherché, mais ma tête n’est pas mise assez chère à prix, pour que je sois reconnaissable par le premier venu. Encore moins pour qu’il sache mon instruction. Pour me reconnaitre il t’aurait fallu être un marine ou un révolutionnaire. Cependant, pour être au courant de mon éveil au Nen, il fallait que tu sois un révolutionnaire, et seulement un révolutionnaire.

Le ninja se mis à marcher lentement autour de la pièce.

- Seulement voila, tu n’avais jamais caché ton visage, tu n’avais jamais pris la peine de te masquer, ou de te dissimuler. Si ton visage était connu parmi les services de l’armée révolutionnaire, Valentin, les frères Zirkhart ou même Saylar auraient du te reconnaitre… Dans de telles circonstances, il n’y avait plus qu’une seule solution. Tu avais un complice.

L’air sérieux du voleur redoubla d’intensité. Au pied du mur et probablement frustré après que celui-ci soit percé à jour.

- Un complice, qui aurait pu te renseigner sur mon identité un type, qui savait qui était Itachi Uchiwa mais aussi ce qu’il avait fait le mois dernier. Mais aussi un homme qui devait se trouver au gala le soir du cambriolage, mais que je n‘ai pas vu. Un homme qui était parfaitement capable d’infiltrer les rangs de protection de l’œuvre maîtresse de la soirée, sans éveiller le moindre soupçon ! Quelqu’un capable de se débarrasser des corps des pauvres gardes. Et par-dessus tout quelqu’un qui m’a détesté à l’instant même où il à appris pourquoi je venais sur cette île. Le seul et unique homme possédant tout ces critères sur cette île… Etait Saylar !

Le silence, de la salle qui avait été aménagée pour vivre tranquillement, à l’abri de toute visite incongrue en disait long. Les yeux dans les yeux, le cambrioleur ne répliqua pas. Il laissa couler ce moment de révélation avant de conclure, avec un sourire qui affichait le grand retour de sa sérénité.

- Je ne m’étais pas trompé tu est très perspicace, Uchiwa. C’est vrai Saylar et un ami mais aussi un confrère, il s’est infiltré parmi les révolutionnaire, pour plus facilement avoir accès à des données intéressantes, concernant notre affaire… Afin de cacher sa véritable identité il à prétendu se mettre en chasse après moi, de manière à assurer nos arrières. Pour ce qui est de la soirée tu as tout expliqué, mais tu as toutefois omis un détail qui à son importance. A quand bien même tu as découvert notre petit secret, tu oublies que lors de notre précédant affrontement, je t’ai menée la vie dure… Le fait que tu ai découvert notre méthode de vol ne te sera d’aucun secours dans un duel !

- Tu me prend pour un idiot ? Tu sais aussi bien que moi que ça change tout. Tu as joué une formidable comédie, parce que tu savais que j’avais appris à maîtriser le Nen. Tu as donc prétendu le maîtriser toi aussi. Seulement, pendant notre combat, je n’ai pas vu d’émanation d’aura, partir de ton corps en utilisant le « Gyo ». Si tu t’étais un peu mieux renseigné sur la chose, tu aurais su, que le Gyo permet de voir les émanation de l’aura. Si tu n’utilisait pas d’aura, c’es que tu n’avais pas recours au Nen. Et j’ai fini par comprendre comment tu t’y étais pris pour tes décharges. Tu as utilisé un outil céleste nommé : « Impact Dial ». J’ai eu l’occasion d’en entendre parler dans mon village, un homme s’en servait après avoir longtemps voyagé sur Grandline. Un outil capable de provoquer de puissantes décharges après avoir absorbé un puissant choc. En le cachant sous tes gants, je n’ai pas compris la supercherie tout de suite. Mais dès lors que j’ai utilisé le Gyo, j’ai compris que ton soi disant « Nen » n’étais rien d’autre qu’une mise en scène pour me perturber. Et pour ce qui est de ta technique, qui a saccagé la pièce, tu as sollicité l’aide de Saylar, pour déclencher de multiples salves de tout les cotés de la pièce. Probablement grâce à une fine juxtapositions de Dials et d’explosifs. C’est une technique très bien conçue, mais elle possède néanmoins un énorme défaut. Celui d’être facilement neutralisée, dès lors qu’on en comprend le fonctionnement.

- Tu crois vraiment pouvoir nous arrêter ? Tu as tout compris en effet, mais à deux contre un tu n’as absolument aucune chance ! Saylar est sensé me rejoindre ici, dans une poignée de minutes. Cette fois nous te réduirons au silence une bonne fois pour toutes.

La dessus le ninja esquissa un tout léger sourire, à peine perceptible, avant de lâcher un dernier détail pour clôturer ces explications.

- Navré… Mais Saylar ne viendra pas. Et je vais t’expliquer pourquoi…

~~Flashback. 24 heures plus tôt ~~

Il referma la porte avec précaution de manière à éviter tout bruit qui pourrait trahir sa présence. Il monta les escaliers avec la même délicatesse, et arriva devant une porte fermée. Il l’ouvrit délicatement et arriva dans une petite maisonnette, qui n’était pas en accord avec la vieillesse du bâtiment. L’appartement était soigné et épuré. Des lampes éclairaient les coins de la salle tandis que le plafonnier était éteint. Une pénombre chaleureuse, bien qu’ennemie pour le ninja, rappelait le luxe et l’argent qu’il fallait pour s’offrir un appartement comme celui-ci. Il fallait au moins… Un bon salaire de révolutionnaire.
Puis, alors qu’Itachi restait immobile dans ce spacieux salon, Saylar arriva depuis une autre pièce, et fut prit de stupeur à la vue du Ninja.

- Qu’Est-ce que tu fais là ?! Il parait que tu t’es fait démolir par Astana et tu est encore sur cette île ?! Rentre chez toi, raclure ! Grogna-t-il avec hargne.

Itachi ne put s’empêcher de pouffer, devant cette comédie aussi minable que ridicule. Il regarda Saylar droit dans les yeux, et lui expliqua tout ce qu’il avait compris. Au terme de son explication il comprit au moins une chose : Astana et Saylar faisait la paire. Si le cambrioleur était calme et posé, le révolutionnaire lui démarrait au quart de tour. Furieux de la découverte du ninja, il prit un beau poignard en argent posé sur la colonne et bondit rapidement sur le ninja. Il enchaîna deux esquives latérales, puis un bond au plafond. Saylar, lui lança le poignard à la manière d’un Kunai, et Itachi pu l’esquiver en s’accrochant au plafond grâce à sa maîtrise du chakra.
Le blond bondit, et tendit la main face au ventre du ninja. A la vue d’un coquillage au creux de sa paume, l’homme aux Sharingan, bondit et se réceptionna sur la table. Il regarda lle plafond qui avait été fissuré sur le choc de l’impact du Dial.
A ses pieds le Shinobi trouva quelques assiettes, placés de manière d’une table de réception. Il en prit trois et les lança à la manière de Shurikens. Saylar enchaina trois esquives monumentales, mais ne put prévoir l’assaut au corps à corps qui suivi, de son ennemi, qui prit un chandelier et qui, d’un revers, décolla la mâchoire du révolutionnaire.
Saylar s’écrasa au sol, et se releva péniblement. Il s’essuya le sang qu’il avait au coin des lèvres, avant de respirer profondément.

- Je ne vais pas me laisser faire, sale ninja !

Il sortit de sa poche deux poings américains, qu’ils plaça entre ces doigts. Et bondit vers le ninja. En plein milieu de son assaut, il prononça quelque chose d’imperceptible, et augmenta la vitesse de son assaut de manière phénoménale. Il frappa Itachi à l’estomac, sans que celui-ci ne put répliquer. Il bondit dans son dos, et enchaina une série de coup de pieds, qui propulsa le déserteur dans les airs. Il bondit et frappa le ninja en plein visage. Il s’écrasa au sol, tandis que Saylar se réceptionna, sur ses pattes. Itachi se releva en titubant, l’enchainement lui avait fait mal. Il empoigna un Kunai, dans sa poche, et se souvint de, la promesse qu’il s’était faite avant de venir ici. Celle de ne pas utiliser le Tsukyomi. Cette technique était véritablement surpuissante, mais à force de trop compter dessus, le ninja avait tendance à oublier ses autres capacités de ninja.

Une fois debout, il joignit ses mains et effectua le signe du tigre avec ses doigts.

- KageBunshin no Justu.

Sept clones apparurent, chacun avec une consistance réelle. Ils se mirent tous à courir à travers la pièce. Saylar lui, n’avait pas quitter l’original, et bondit sur lui avec la même furtivité que précédemment. Il lui assena un violent coup en plein visage. Mais fut pris de stupeur par ce qu’il vit alors. Le corps du ninja se dématérialisa en corbeaux de chakra, tandis que le vrai Itachi bondit sur le révolutionnaire et le poignarda violement avec un kunai. Saylar recula doucement et pris appui sur le mur, pour reprendre ses esprits. Sa blessure n’était pas anodine. Les six autres clones bondirent sur le blessé et le frappèrent sans relâche, pendant une dizaine de secondes avant de tous disparaitre. Le jeune blond était en très mauvais état. Epuisé, à moitié K.O et avec une plaie ouverte assez profonde au niveau des reins.
Il s’agenouilla, et regarda le ninja avec conviction.

- Ce n’est pas fini Uchiwa. Dit il en posant les mains à plat sur le sol. Lors d’un voyage sur Grandline, j’ai eu la chance d’apprendre une technique surpuissante à laquelle tu as déjà eu droit. Mais que tu a terriblement mal interprété.

Il se concentra un court instant dans un silence terrorisant, avant de lancer en criant avec une conviction intense :

- Seirei No… Ikari !

A cette formule, tout le mobilier de la maison explosa, et les éclats se ruèrent vers le ninja. Comme cela avait été le cas dans le sous sol du château. Secoué dans tout les sens, par les projectiles, parfois contondants, parfois tranchants. Le sang gicla sur quelques carreaux de fenêtre. Une fois ce festival terminé, le ninja s’écrasa au sol. Il avait reçu l’équivalent de trois ou quatre round de boxe sans défense, il n’avait pas eu le temps d’user de serait-ce qu’un peu, du Nen du renforcement, pour se protéger un minimum. Ce qui témoignait de sa maîtrise encore débutante. Les deux hommes au sol, Itachi à peine conscient, complètement épuisé par l’attaque qu’il venait de subir. Une technique surpuissante, qui exterminait, dans un tourbillon de débris, n’importe quel adversaire. Il avait reçu des éclats de chaises et d’autres débris terriblement rigides en plein visage, ce qui avait mis le ninja à la limite du K.O.
Saylar quant à lui, jubilait, mais n’était pas dans un état supérieur à son ennemi. Les reins grièvement touchés, il commençait à perdre connaissance, sans parler du passage à tabac qu’il avait reçu par les clones. Ce qui était d’autant plus bizarre, car Itachi n’avait pas pour habitude de bombarder son adversaire au corps à corps. Sans doute que l’ouverture était trop belle. Il ne pouvait pas ignorer une telle opportunité.

- Même si nous sommes à la limite d’un match nul, il me suffit de contacter Astana, pour qu’il vienne t’achever. Tu étais si fier d’avoir découvert notre secret que tu croyais que nous battre serait facile, mais laisse moi te dire une bonne chose sale raclure, tu n'est qu'un…

Sans qu’il ne pu terminer sa phrase, le mur sur lequel il était adossé explosa, dans une incroyable déflagration. Une puissance de feu phénoménale, qui propulsa Saylar sur le mur opposé, écrasé par l’impact et ruiné par la violence de l’explosion. Il ne bougea plus, allongé au sol, inconscient, peut être même mort.

- L’idiot c’est toi. Déclara Itachi, toujours à plat ventre sur le sol. J’avais déjà eu l’occasion de voir ta technique, même si je m’étais en effet trompé sur la manière dont elle était conçue, je savais à quel point elle était dévastatrice. Je m’étais quand même préparé à la subir une nouvelle fois. Et je savais qu’en plus d’être puissante elle était très rapide. Je me doutait bien que je ne pourrais pas parer ni même me protéger. Je devais donc, être capable de te battre avant que tu ne l’utilise, ou te piéger. Et c’est exactement ce que j’ai fait.

Il toussa et repris son souffle avant de reprendre son explication, en essayant de se relever.

- Tu n’as pas trouvé ça bizarre que j’envoi mes clones tête baissée pour te frapper ? Deux d’entre eux, étaient juste la pour placer des parchemins explosifs sur le mur ou tu était adossé. Un à ta droite et un à ta gauche. Comme les autres te passaient grossièrement à tabac, tu n’as pas pu voir la petite mise en place que j’avais mise au point. Et même si je n’ai pas pu activer les parchemins tout de suite, car tu avait lancé ta technique, il suffisait que j’y survive pour t’assener un coup fatal. Bien qu’elle m’avait mis dans un sale état, j’y avais survécu la première fois, je savais donc, même si j’étais grièvement blessé, je devais pouvoir y survivre une seconde fois. Le tout était d’être bien certain de pouvoir te battre en un seul coup après que tu ai lancé ton ultime technique, car je savais qu’il serait impossible pour moi, de combattre après avoir subit ton attaque.

Après un effort colossal, il se releva, et sorti de l’appartement qui ressemblait désormais plus à un immonde taudis, qu’a un luxueux duplex. Moitié conscient, il titubait en descendant les escaliers, et manqua de peu de s’écraser sur la porte d’entrée. Il sorti de la maison, épuisé, certes. Mais victorieux.

~~ Fin du FlashBack ~~

- Voila tu sais tout ce qu’il s’est passé. Ne compte pas sur Saylar pour te sauver.

Choqué, le cambrioleur ne su quoi répondre perdu dans ses pensées il repris son calme et sourit avec amusement et de déclarer.

- Peut-être… Mais ce combat t’as épuisé comme tu l’as si bien dit. Cela m’étonnerais que tu sois capable de me battre dans ton état actuel.

En laissant échapper un petit rire, Itachi regarda le cambrioleur, qui avait l’air fier.

- Alors tu n’as toujours pas compris ? Le combat est déjà terminé. Regarde autour de toi.

Astana s’exécuta, et commença à être prit de panique, les objets se déformaient, la lumière s’obscurcit, et la salle paraissait être plongé dans une autre dimension.
Il se retrouva alors pendu par les poignets au plafond, les chevilles enchainées et reliés au sol.

- Dès que je suis entré dans la pièce tu m’as regardé dans les yeux. Grave erreur.

- Qu’est-ce que…

- Ce n’est pas pour rien que je n’ai pas voulu utiliser le Kaléidoscope hypnotique du Sharingan contre Saylar. Je me doutais de l’état dans lequel je serais après l’avoir affronté. C’est une technique que je t’ai spécialement réservé.

Pris au piège dans l’illusion du ninja, le cambrioleur hurla comme un cochon que l’on égorgeait. Victime d’une illusion, dont la douleur était réelle à cent pourcent. Des cris d’effroi, signant la fin du règne sans partage d’Alexander Astana.

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