Une histoire de démon.

Je marchais dans les rues de Grey terminal, ou plutôt, j’aurais aimé marcher tranquillement en direction du royaume… La vérité, était bien plus simple, je courais, je dirais même plus, je fuyais… La raison de mes capacités athlétiques, surtout en courses, remonte à ma jeunesse et je pense que mes capacités de fuites sont bien à mon avantage, je courais, utilisant ce pas que j’ai depuis nommée "foulée Kaiki", qui est d’après moi une course rapide, élégante et peu fatigante, durant laquelle je cours en restant droit.

Cela mis à part, j’étais donc poursuivi par un groupe de pirate qui devait probablement en vouloir à mon apparence modeste… Comme vous le savez tous, ils en voulaient donc à mon argent… Je vais vous expliquer. Ces pirates reçurent dans un premier temps de ma part un fruit, ils sentirent ensuite avoir payé trop chère pour un simple fruit et me demandèrent remboursement, déduisant la somme qu’ils m’avaient payé, je leurs ai extorqué une joli somme de berrys en plus, en leurs vendant une carte au trésor, mais visiblement, ils ne l’ont pas trouvé et se sont retrouvé endetté ici.

Mais cela ne nous regarde pas, je courrais donc, réfléchissant à la ville telle que je la connaissais, malheureusement, je me rendais rapidement compte qu’il y avait eu quelque changement… Des bâtiments en plus et des arbres en moins… Je vis contre un arbre une personne visiblement plongée dans ses pensées, et je décidais de tenter le coup : je décidais de tourner dans une ruelle, qui se profilait d’après mes souvenirs tel un arbre, avec des branches, des routes. Je repris mon souffle derrière une caisse en bois, ces pirates avaient dans un premiers temps 2 choix : demander la route et passer leurs chemin, logiquement, me recherchant, ils demanderaient et s’ils ne le font pas, ils se sépareront, je pourrais alors me débrouiller si il y en a 1 ou 2 dans la ruelle, la plupart des routes ont été bouchée, mais il en restait 3 et cela me suffisait.

Le second choix aurait pu me causer plus de trouble, car il ne s’offre à celui-ci que 3 choix, répondre et dire la vérité, répondre et mentir et enfin, ne pas répondre et combattre. Toutes personnes saines choisiraient un des 2 premiers choix, dans le meilleur des cas, je serais enfin tranquille et pourrait me diriger vers les beaux quartiers, dans le pire, 2 tiers d’entre eux prendront les mauvaises ruelles et je trouverais d’autres moyen, en attendant je reprenais mon souffle.

Ils arrivèrent désorganisé, je pris mon temps et comptais. Ils étaient donc 7, face à 3 intersection dont la ruelle, et eurent donc la bonne idée de demander à la personne dans l’arbre, bien entendu en toute politesse….

L’un d’eux donna donc un coup de pied dans l’arbre, faisant tomber de celui-ci quelques feuilles avant de demander poliment :

- Hé toi ! Dis-nous où est allé le type en costume qui vient de passer et que ça saute !

- Sinon ta tête saute !

A cette blague, mon visage ne réagis pas, mais j’espérais vraiment que sa tête saute… Ma prière fut entendu et après un silence, un de ses camarade lui mis un coup de pied dans l’arrière train… Visiblement déçu de sa blague. Je commençais donc à me préparer à partir… Mais la chance était visiblement de mon côté.

Cette personne devait être une sorte de sportive, oui, il s’agissait d’une fille. Très jeune, peut-être fin collège début lycée. Ses cheveux étaient soient étrangement ébouriffés, soit coiffé d’un style trop jeune pour moi. Elle portait un survêtement et avait visiblement une jambe cassée… Ou pas. Mes connaissances me firent rapidement voir qu’elle portait le plâtre sur sa jambe gauche et les béquilles pour une raison quelconque, mais surtout, soit pour attirer l’attention, soit pour cacher sa jambe.

Son apparence:

En leur adressant elle répondit donc aux pirates :

- Il courait vachement vite pour les vêtements qu’il portait, il est partit par là… Dit-elle en pointant la grande rue du doigt après avoir lâché la jambe du pirate. Mais ne vous inquiétez pas, tous les problèmes se résolvent d’eux même au bout d’un certain temps…

Suite à ces mots plus qu’intrigant, elle se tourna dans ma direction après le départ des pirates avant de reprendre la parole :

- C’est bon, vous pouvez sortir de là ! Et pour me remercier… Que diriez-vous d’un simple acte de charité ?

J’osais espérer que cette histoire ne finirait pas comme sur Comity…

Finalement sortit de Grey Terminal, continuant d’oser espérer que mes affaires reprennent, malheureusement, cette fille, que j’ai l’impression de connaitre, semble avoir été nommée par le destin dans ce but. Non pas que je crois au destin, loin de là.

- Dit moi petite, comment t’appelles-tu ?

- La moindre des politesse est de se présenter avant de demander à quelqu’un son identité, mais je suis Rouka, Numachi Rouka.

Cette fille, ses mouvements ne me disent rien de bon… Sa jambe a beau être dans le plâtre que ce n’est pas des mouvements d’une personne ayant une jambe cassée. Et j’ai bien peur que sa rencontre avec moi n’est pas une coïncidence.

- Ka…getora, Kagetora Aida, ravi de faire ta connaissance.

Il s’agit là encore d’un de mes nombreux noms de rechange, celui-là me sera probablement utile dans une discussion avec quelqu’un comme elle. Elle était visiblement une sportive et il s’agissait de mon nom à l’époque où je faisais de l’athlétisme et d’autres sports.

- Et que faisais une fille comme toi dans Grey terminal, tes parents ne sont-ils pas instituteurs à Shirana ?

- Effectivement, mais si tu en sais autant tu dois probablement savoir pourquoi je suis ici…

Cette fille, elle comprenait ce que je faisais : Je révélais le minimum possible d’information dans le but de rester neutre. Effectivement, cette fille est une amie de l’orpheline Gaen, mais quelque chose me tracasse à son propos, il me manque une information vitale que j’ai oublié…

- Hmm Je vois, pour le moment allons manger, le temps est idéal, je connais un petit restaurant de grillades où on pourra manger en terrasse.

Je sais ce qu’elle recherche, je sais qui elle est, mais il manque quelque chose, ce détail pourrait bien me forcer à lui donner ce qu’elle veut… Ainsi, après une courte marche, on se retrouvait dans le restaurant, demandant simplement une table sur la terrasse. Une fois assis, on regardait la carte.

Il s’agissait d’un acte pour l’évaluer, même en connaissant des informations sur elle, chacune de ces informations pourraient être devenue dépassée. De plus je ne connais que son nom et diverses informations sur elle.

- Allez c’est moi qui offre, tu parlais probablement de ce genre de charité, tu m’as l’air assez affa…

C’est qu’ils sont plutôt entêté ceux-là… Si je vous rappelle leurs nombres, vous saurez de suite de qui il s’agit et vous le savez déjà probablement : les pirates… Je n’aurais jamais cru regretter vouloir manger en terrasse.

- Ah c’est elle, elle nous a mentit et était sa complice.

- Hahaha, Je ne vois absolument pas de quoi vous parlez~

Malheureusement, ou plutôt heureusement pour nous, ils se sont aventurés bien trop loin et ont attirés l’attention, je voyais déjà des marines arriver pour les empêcher d’agir.

Dawn, île connue pour ses paysages, ses montagnes et l'énorme fossé qui sépare les deux populations les plus importantes de l'île: les nobles de Goa et les brigands de Grey terminal.

C'était mon escale avant de retourner sur ma base de rattachement afin de rejoindre le navire du colonel Kida.

Je devais traverser la ville pour remettre un courrier de la plus "haute" importance. Il s'agissait d'une correspondance entre le Colonel Freecs et une "dame" des environs. Enfin je supposais sinon pourquoi envoyer un sous-lieutenant pour cette simple commission si ce n'est personnel... Une mission, tu parles encore une romance à l'eau de rose, entre une princesse et son chevalier. En plus c'était quelque chose de personnel rien à voir avec la marine! Mais bon je pouvais lui rendre ce service bien que je ne l’appréciais pas énormément il restait un collègue et un bon chef.

Je devais m'attendre à des conflits entre ceux qui veulent mener une paisible vie et la racaille environnante. Bien sûr attaquer les nobles était trop risquer, alors que harceler les honnêtes gens était facile!

L'homme que je pensais faible tant il était svelte, couru si vite qu'il réussit à semer ses poursuivants, et surprise je me retrouvais moi aussi distancé. Visiblement il était hors de danger néanmoins je suivais la bande de gredins, pour leur donner une leçon juste avant qu'il ne frappe leur prochaine victime. Peut-être que les arrêter en plein méfait les marquera suffisamment pour qu'ils ne recommencent plus.

Ils croisèrent de nouveau le chemin de l'homme, qui fut sauvé in extremis par une jeune fille.

*J'ai peut être sous estimé l'habileté des civils à vivre parmi cette bande hyène... Pour survivre le lapin compte sur ses pattes et loup sur ses dents.*

Il était temps de manger, la lettre pouvait bien attendre un bon repas. Peu de temps après qu'on m’ait indiqué le chemin du restaurant le plus proche je recroisais la route des pirates et celui de l'athlète.

-Je vous laisse l'option de partir et d'oublier une vie de vagabondage.

Ils crurent bon de décliner mon offre, de se moquer de moi et de croire que leur supériorité numérique ferais la différence. Je laissais tsunami dans mon dos, inutile qu'elle s'embête pour eux.

J'attendais qu'ils attaquent, 7 assaillants, peu coordonnées m'offraient littéralement leur points vitaux. Je frappais avec retenue, malgré cela certains seraient fracassés, d'autres sonnés.

Une fois ma tâche accomplie, quelques civils m'adressèrent de sobre remerciement. Ils savaient maintenant que la justice n'était pas destiné qu'à protéger les nobles. Je me dirigeais maintenant vers la jeune fille et l'athlète, pas pour connaître la raison de leur agression mais simplement parce que j'aimais manger entourer...habitude de marin quand tu nous tiens.

-Bonjour, Minamitsu, puis-je vous accompagnez le temps de ce déjeuner?

Encore une fois, encore une fois de trop, je me demandais comment est-ce que cela avait tourné ainsi… Je ne pensais pourtant pas avoir semé des graines contenant de la malchance…

Certes la jeune marine s’occupa aisément de ces pirates, presque un peu trop facilement, mais elle ne faisait là que son devoir. Elle demanda ensuite à nous rejoindre dans notre repas… Toujours aucun problème à l’horizon… Mais le problème arriva à ce moment-là…

- Il y a aucun problème, ce gentleman … Dit-elle en pouffant de rire. S’est proposé pour payer ce repas, on vous invite !

Je ne croyais pas ce que j’entendais, immédiatement après cela, elle me souffla dans l’oreil.

- Après tout je mange pour quatre, je me retiendrais un peu et tu ne payeras ainsi que pour trois.

Le calcul était vite fait… Je ne pouvais refuser, soit je payais pour cinq, soit je payais pour trois, je doutais d’ailleurs de la véracité de ses dires, mais je trouverais bien un moyen pour rembourser ces dépenses. Pour maitriser les dépenses, je décidais de commander pour le groupe.

- Trois assiettes de bœuf, une de porc, une de poulet, une assiette d’abats haute qualité, cœur, foie et langue et comme d’habitude. Il s’agissait là d’un barbecue coréen. Que prendrez-vous comme boisson mesdemoiselles ?

Elles regardèrent la carte.

- Un milk-shake a la papaye.

- Et un melon-soda pour moi.

Ainsi la serveuse s’en alla après avoir allumé la grille.

- Je me présente, Aida Kagetora, enchanté de faire votre connaissance, vous pouvez m’appelez Kagetora.

- Moi, c’est Numachi Rouka.

- Appelez-moi Minamitsu.

- Que faites-vous donc de beau par ici ?

- Ah, moi pas grand-chose, je rends des services à la personne. Une concurrente ?

- Simplement venu livrer une lettre de la part d’un ami.

… Fin de la conversation. Non non non, je ne peux pas laisser la conversation mourir maintenant, pas avant un repas.

- Au fait Minamitsu, de par mon apparence, beaucoup de brigand tente de me voler, tu aurais peut-être des conseils sur ce que je peux faire ?

Elle m’observa donc d’un peu plus près, avant de reprendre :

- Tu devrais simplement apprendre à te défendre.

Oui et ne me mène pas seulement à des fins de conversations s’il-te-plait.

- J’ai déjà participé à de nombreux cours d’autodéfense, mais malheureusement, un humain seul comme moi ne peut que difficilement se défendre contre une poignée de bandit comme précédemment.

- Je n’aime pas l’idée pour un civil, mais tu devrais songer à prendre une arme.

Me proposer donc finalement de dépenser de l’argent, je n’aime pas l’idée, mais au moins cette fois je peux faire continuer cette conversation aisément.

- Et que me conseillerais-tu ?

- Je conseillerai un pistolet paralysant, mais ce n’est malheureusement pas à la portée de toutes les bourses.

- Ce n’est pas un problème, j’ai les moyens.

- Et moi on me demande rien ?

A ce moment-là, la serveuse revenait donc avec 3 tabliers, 7 assiettes, puis repartit avant de revenir avec leurs boissons, mon verre de vin, des compartiments pour les sauces et des assiettes vide. La 7e assiette était une assiette de graisse de porc, que je pris à l’aide de la pince à barbecue. La serveuse avait l’habitude, et m’avait laissé le contrôle de ce yakiniku.

Ainsi, je faisais fondre le graisse sur la grille avant de reposer la graisse dans son assiette et de commencer à placer du bœuf sur celle-ci… Les morceaux commençaient à rétrécir et à frémir sous l’effet de la chaleur… De quoi attiser l’appétit, ici, la vue de la graisse s’échappant de la viande, l’odeur de celle-ci, le son de la cuisson et la chaleur attisait tous nos sens sauf celui du gout qui sera finalement le plus satisfait. La viande prenait donc forme, la forme que j’attendais pour la retourner. Le motif de la grille se retrouvait sur la viande retournée, qui n’attisait que plus notre appétit.

Spoiler:

Une fois à la cuisson optimale, je servais donc les demoiselles d’abord, mettant chacune trois tranches de bœuf dans leurs assiettes, avant de reprendre la cuisson du bœuf.

- On mangera dans cet ordre : bœuf, bœuf, porc, poulet, bœuf, bœuf, abat et abat. En faisant bien entendu spécialement attention à la cuisson du poulet et du porc.

Ainsi, continuant de cuir les viandes, mangeant un peu de temps en temps, le repas se passa dans le calme, il s’agissait là du genre de repas où l’ambiance ne permettait a personne de transgresser les bonnes manières.

Spoiler:

note aux lecteurs:

Cette viande était délicieuse, je n'étais pas fan d'abats loin de là, mais bien cuisiner tout paraît bon.

-Dites-moi vous avez tant l'habitude que ça de vous faire coursé? Je veux dire la vie ici ne doit pas être facile tout les jours?

-Nous ne sommes pas originaire de Dawn, je suis originaire de Duty island.

-Et moi je viens de Shirana.

J'étais assez étonné, voyant la facilité avec laquelle ils avaient mené par le bout du nez ces pirates j'ai pensé qu'il ne pouvait qu'être originaire de Dawn. Duty island est plutôt calme, tout comme Shirana, visiblement soient ils s'attirent facilement les ennuis soit j'ai eu tort de penser qu'ailleurs les civils n'avaient pas d'atouts contre les pirates.

-Vous n'êtes donc pas parents, sauf si là aussi je fais erreur?

-Bien ce n'est pas un parents nous sommes que de simple connaissance, nous nous somme rencontré à Shirana.

-C'était assez courageux de votre part d'aider Kagetora. Shirana est connue pour ces artistes martiaux, n'as tu jamais songé à une carrière dans la marine? Du courage et de la spontanéité, en plus elle ressemble à Andy pour son côté malicieux il n'y a qu'à voir comment elle a dupé les pirates et aussi elle me faisait penser à Chill pour son sens de la répartie, même si elle ne semblait pas experte en arme elle s'insurgeait contre le fait qu'on la mette de côté.

-Je n'y ai jamais songé pour vous dire, certes je suis une sportive, de plus j'ai déjà du travail.

-Quant à moi, je vais partir en quête du pistolet paralysant.

Kagetora quittais la table en quête d'une solution à ces problèmes récurrents avec des malfrats. Vu comme il semble les attirer il se pourrait qu'il fasse une mauvaise rencontre en chemin. Ce serait le comble! Cela reste très probable, le plus sage était de l'accompagner. Je n'eus même pas besoin de convaincre Rouka pour qu'elle nous accompagne.

Nous continuions à discuter sur la route de son enrôlement. Mais celle-ci semblait avoir une chose importante à faire.

-Vous avez gagnez! Une fois que j'aurais terminé ce que j'ai à faire on verra pour l’engagement au sein de la marine si vous le souhaitez encore, de mon côté j'y réfléchis plus sérieusement. Elle semblait abdiquer face à mes appels, tout en réfléchissant plus sérieusement à ma proposition. Je lui aurais dit de laisser tombé si elle c'était laissée enrôler contre son gré.

Nous discutions de ce qui amenait ces deux connaissances sur cette île. D'après Rouka, ils avaient une affaire sur lequel ils pourraient mutuellement s'aider.

-Ce n'est pas une bonne idée.

-Une longue absence comme se voir trop souvent peut nuire à l'amitié.

Un peu pour m'amuser je proposais à Kagetora de lui aussi rejoindre la marine. Comme ça ils pourraient continuer à s'épauler l'un l'autre. Ils se regardèrent, visiblement ils préféraient rester de simple amis. Après tout je ne savais rien sur leur relation et peut être que cela faisait partie de leur jardin secret un peu comme Shizu et son immense jardin secret...

Nous arrivions enfin à un magasin d'armes. Kagetora acheta son arme à prix réduit. Peut être le marchand qui commençait à se frotter les mains en voyant arriver Kagetora changea de point de vu quand il vit qu'il était accompagné par une marine.

*Si ce n'est pas des brigands c'est le marchand qui tente de le racketter. Je vais finir par croire qu'il attire de sacré énergumène, c'est peut être son parfum?*

L'idée semblait idiote mais je ne pouvais concevoir que l'on jouisse d'une telle malchance.

-Ce n'est pas tout de l'acheté il va falloir s'entrainer à l'utiliser!

-J'aimerais bien voir comment Kagetora se débrouille pour cet exercice... Elle semblait plutôt dubitative. Aida à première vu n'était pas un grand sportif mais pour l'avoir vu courir, je savais qu'il avait un certain potentiel si ce n'est plus.

-Trouvons un endroit calme pour s'entrainer. Mais si vous permettez avant je vais délivrer ce courrier, comme ça nous seront libre de passer autant de temps que nécessaire à l'entrainement.

C'est donc à trois que nous allions livrer le courrier. J’atterris devant une belle demeure, j'utilisais l'anneau accroché à la gueule d'une tête de lion finement sculpter dans le bois.

-Meutraisse Shé-eu-ionne va vous re-ce-voir.

Nous avancions tous les trois.

-Euuu, neu-on seu-le-ment vous!

Le majordome au débit plutôt lent, arrêta mes deux compagnons.

-Si ça se trouve votre maitresse aura besoin un jour de nos services! Vous pourriez commettre une grave erreur!

L'homme ignora lentement les deux freelances. Lentement et outrageusement.

-Sous-lieutenant suivez-moi je vous prie.

J'arrivais à un bureau et quel ne fut pas ma surprise de voir la sœur du Colonnel Gakash. Je lui livrais la lettre sans dire un mot. Elle l'ouvrit et le lis immédiatement. Elle regarda son majordome.

-Apparemment tu as été suivi, des inconnus je suppose. Vu le rapport de Freecs, j'en conclu que tu n'es pas faites pour le Cypher pole. Au moins tu nous a permis d'écarter Solarius en tant que menace directe. Quelqu'un d'autre se chargera de trouver la base des opérations révolutionnaire sur West blue.

Ayant terminé ma mission, je tournais les talons sous un silence de plomb.

-Kida avait raison de croire en ton potentiel, te voilà sous-lieutenant...

-Nous faisons de notre mieux pour ne pas décevoir. Et...Toc! L'occasion parfaite d'utiliser ce "nous" si calme et si classe qui caractérise Kyulin...Une réaction adapté face à Shion.

Je retournais au près des deux "inconnus" afin d'aller les entrainer un peu et par la même me dégourdir un peu.

Sur la route, elle décidait de passer à son hôtel pour récupérer un ballon… Cette Rouka était bel et bien une sportive, mais allait-elle jouer tout en gardant cette jambe dans le plâtre… J’en doutais, non pas de sa capacité à jouer dans cet état, mais de la personne en elle-même… Elle disait m’avoir rencontré sur Shirana, elle devrait donc en principe faire partie de mes clients ou de leurs proches… Mais dans ce cas-là, elle ne serait pas aussi amicale… Quoiqu’elle m’a tout de même fait payer le repas.

Elle redescendait donc avec un ballon de basket… Elle allait donc jouer avec ses mains plutôt qu’avec ses pieds, mais cela nécessiterais tout de même de sauter et autre… Ainsi, on repartait a la recherche d’un terrain, en trouvant un libre près d’une plage. Je déposais ma valise sur un banc, ainsi que ma veste.

- Bon, on commence par un simple échauffement, j’étais avant de changer de métiers plusieurs fois un coach et entraineur assez renommé dans South Blue.

Ainsi, je sortais d’une de mes poches des cartes de visites des plus simples.

Spoiler:

Ainsi j’en donnais une à chacune des deux filles. Et on commençait l’échauffement.

- Faites simplement ce que je fais.

Dans un premier temps on descendait pied nu sur la plage, on courrait donc sur place pendant une minute, suivi d’une minute de saut atterrissant une fois les jambes serré, une fois les jambes écartée, ce tout en mouvant nos bras au-dessus de notre tête. Suivi de pas chassé, dans un premier temps, 1 minute d’un pas à droite, un à gauche, puis une autre minute en faisant 3 pas dans chaque sens. Une minute de course sur place de talon-fesse, une de levée de genoux pour finir une dernière minute, alternant des coups de pieds bas tout en mouvant latéralement nos bras. Une fois nos muscles échauffé, on s’étirait : respirant et expirant, avant de s’étirer les jambes, tous les muscles, dans tous les sens.

L’étirement était terminer, c’était une étape cruciale si je ne voulais pas de crampes après des efforts autres que la course. J’avais passé l’échauffement à observer les muscles des deux jeunes filles… Elles étaient toutes les deux biens plus musclées que moi, mais ne semblait pas être capable d’utiliser leurs muscles de manières efficaces, c’était la raison pour laquelle j’ai décidé de faire l’échauffement sur la plage : les mouvements, surtout ceux des jambes et du centre de gravité sont gênée par le sable. On retournait donc sur le terrain de basket.

- Commencez à jouer sans moi, je vais reprendre mon souffle.

Bien entendu, je l’avais repris depuis bien longtemps, je disais ça pour les observer en mouvement, l’une contre l’autre. Je pris la balle et la donnait a Minamitsu, qui se la fit prendre instantanément par Rouka qui se mit à foncer, il s’agissait donc là effectivement de bandages pour la cacher plus qu’autre choses… Et Rouka marqua en passant Minamitsu avec facilité… Je me levais pour retourner sur le terrain.

- Dit moi Minamitsu, connais-tu les règles du basket ?

- Non.

- D’accord, je vais jouer contre Rouka, observe bien, je t’expliquerai pendant que je jouerais. Rouka, prend possession de la balle.

Elle prit donc la balle, j’écartais légèrement les jambes et largement les bras, l’empèchant ainsi plus de passer par la droite que par la gauche, elle fit un pas vers la gauche, puis un vers la droite avant de dribbler de ce côté, une feinte simpliste.

- Au basket, tu as le droit à 2 pas, sinon, il faut dribbler afin de se déplacer et aucun des deux joueurs n’a le droit de toucher l’autre, tu n’as pas le droit de reprendre le dribble une fois que tu a arrêter de dribbler.

Je me déplaçais donc d’un pas sur le côté, profitant de ma taille pour avoir l’avantage dès le moindre mouvement, voyant donc qu’elle ne pouvait pas passer par se côté, elle fit donc un spin en deux pas afin d’essayer de sauter et marquer, mais j’interceptais la balle.

- Et l’objectif est de marquer dans le panier ou de défendre son panier, enfin, c’est les règles du 1v1.

Ainsi, avec la balle que j’avais récupérer en l’air, je marquais un simple panier, d’une forme des plus simples possibles sous le regard déçu de Rouka.

- Voilà tout. Le basket est un très bon sport pour t'entrainer a utiliser un peu mieux le haut de ton corps.

Je passais donc la balle à Minamitsu avant de retourner sur le banc, sortant de ma valise un livre dont la couverture ne révélait rien et le reprenait en observant les deux filles jouer.

Je ne connaissais pas du tout le basket, j'avais à peu près compris ce que Kaiki m'avait expliqué, je passais donc à l'action.

Nous recommencions moi défendant le "panier" et Rouka à l'assaut. Je me demandais bien pourquoi ils appelaient ça un panier, ce n'est qu'un filet autour du cercle suspendu.

Pendant ma réflexion Rouka m'avait débordé, nous étions épaule contre épaule, vu du dessus nos corps formaient une ligne droite, puis Rouka accéléra, elle était désormais 50 centimètres dans mon dos.

-Hey!

Je pivotais et poussais à fond sur mes jambes pour la rattraper au moment du lancé je surgis devant elle la déconcentrant.

-Dommage! C'est quand même rentré!

Kaiki me reprochait la façon dont j'avais accéléré en soi n'est pas une mauvaise méthode. Selon lui le problème venait de la manière dont je sollicitais mes muscles. Cela pouvait être rapide et puissant sans être violent pour mon corps.

*Honnêtement l’entrainement de mon père était suffisant pour faire de moi un bon soldat, mais il me faut me détacher de cela et progresser*

Je décidais donc de suivre ses conseils tout le long de cet après-midi d'entrainement. À la fin de la séance je me sentais fatiguer mais pas épuiser pourtant nous avions beaucoup joué. Alternant du 1 défenseur contre 2 attaquant et du 1 contre 1. Le soleil commençait à être bas.

-Zut! J'ai complètement oublié de te montrer comment s'utilise le pistolet.
Il me fit signe nonchalamment, ça ne semblait pas si grave. Après tout j'avais encore 2 journées à passer sur l'île avant de reprendre la mer alors cela pouvait attendre. J'insistais je lui avais en quelque sorte promis...

-Ne t'en fais pas ce n'est que partie remise. Et puis ça nous donnera l'occasion de continuer cet entrainement.

-Non c'est en fait rapide! Tu n'en aura qu'une utilité défensive. Un! Ne jamais l'utiliser en cas de risque de contact avec la personne électrisé. Tu pourrais subir le même sort que lui!

Il regardait son pistolet comme l'instrument de sa propre mort. Il avait raison, se reposer trop sur une arme est dangereux. Oublier qu'elle peut nous aussi nous blesser est stupide. Ne pas savoir s'en servir en également.

-Eh! Ben voilà qui est rassurant! Tu m'aurais demandé je t'aurais suggéré un sabre bien voyant pour dissuader les bandits!

-Stop. Cela n'effraie personne qui possède lui aussi une arme. Sans compter qu'il risquerait d'attirer des bretteurs en quête de défi. Reprenons, la première règle peut être effrayante mais c'est le B-aba! Ensuite attend que tes adversaires soient entre 10 et 4 mètres de distance et puis. Je mis mes mains en forme de pistolet et simulais un tir.

Il était temps de prendre un goûter voire même le souper! Nous ferions mieux de trouver un bon restaurant, c'est ainsi que sur le chemin je proposais l'adresse d'une auberge connue seulement des gourmets. Là-bas nous serions tranquilles, des petites salles sont à la disposition des clients sans compter leurs inépuisables menus!

Une fois installé dans une salle, et les menus choisi. Rouka me signala qu'elle voulait changer d'entrée. Je me proposais donc pour retrouver le serveur.

Galère interminable! Le restaurant avec toutes ses salles secondaires et ses serveurs habillés pareil. Un dédale truffer d'impasse!

C'est alors que le serveur m'interpella.

-Enfin je vous trouve! Voyez-vous[...] Je lui demandais de corriger notre commande, chose qu'il fit sans problème.

A mon grand étonnement les deux amis étaient bien silencieux. C'était peut être vrai à trop rester ensemble on fini par plus pouvoir se voir, un peu comme le millième même plat, que l'on mange quotidiennement depuis 3 mois?

Nous terminions la soirée chacun de notre côté, nous nous quittions à un carrefour. Lieu de notre rendez-vous du lendemain matin.

Un rendez-vous dans un carrefour...Sur Solarius il paraît que cela porte malheur de se donner rendez-vous dans un carrefour.

Après autant d’imprévu, quelque chose de prévu ne peut que faire du bien. Ainsi, je rentrais ce soir-là à la chambre d’hôtel que j’avais réservé. Et la première chose que j’y fis fût… Des étirements. Suivi d’une simple douche pour ensuite s’y endormir en méditant sur les deux jeunes filles ou plutôt… celle-ci.

- Dit-moi Kai… getora, je sais que tu sais ce que je veux, est-ce que tu voudrais bien me le fournir ?

- Je ne vois absolument pas de quoi tu parles, mais demander à Minamitsu d’aller changer ton entrée simplement dans ce but…

Comment pouvait-elle savoir que je savais… Je sais surtout que ça fait trop de présence pour le verbe savoir… Mais il était vrai que part habitude je ne dévoilais pas plus de la moitié des informations que j’ai, ayant pour but d’éviter de trop s’impliquer…

- Mais de toute manière, je ne fais aucun travail gratuitement, même celui-ci sera payé au final.

Elle me regarda tentant de jauger les informations que je possédais, mais je doute qu’elle le puisse.

- Dans ce cas laisse-moi l’avoir !

- Non, si tu me paie, j’obtiendrai plus.

Bien que je sais qu’elle n’a que peu d’argent. Et clairement pas suffisamment pour un de mes services. J’ai fait beaucoup trop d’exceptions, il faut que je me ressaisisse.

Je revenais au présent afin de vérifier une chose… Un mauvais pressentiment me levant pour aller chercher ma lecture je vis devant moi : une feuille de papier avait été glissée sous la porte de ma chambre.

"N’oublie pas mon dû."

Je regardais donc dans ma valise y retrouvant ces objets… Des patchs auto chauffant pour les douleurs musculaires, je plaçais donc ceux-ci sur mes mollets avant de regarder la main… Rangée dans une boite en bois, des sceaux tout autour, se trouvait la main du singe… Vous n’êtes pas forcément au courant de ce mythe, je vais donc vous le conter.

Cette main serait la main d’un démon, surnommée main du singe par son apparence. Cette serait capable d’exaucer les desseins des humains, couramment nommé souhait. Pouvant en exaucer jusqu’à cinq, ses doigts se brisent à chaque souhait, pour finalement emporter votre âme… La manière la plus classique est généralement la main se réparant après le dernier vœu pour vous étrangler.

Pourquoi ne pas avoir souhaité de l’argent… C’est simple, je connais le fonctionnement de cette main, elle l’aurait volé et après une investigation rapide, au vu de l’argent que j’aurai soudainement gagné, je me serais retrouvé recherché pour vol. Il y a eu des antécédents de personnes retrouvé mortes, supposément de suicide, après avoir volé d’énormes sommes d’argent de manière inexplicable. Et puis, je ne fais confiance qu’à moi-même.

On m’a payé pour une raison simple… Se débarrasser de ce sin… De cette main de singe et on dirait que quelqu’un veut m’en empêcher, je me demande si elle est sataniste. Mais non… Je me demande si Minamitsu accepterais de coopérer… Mieux vaut ne rien dire. J’allais donc dormir après avoir avancé ma lecture.

Me levant le lendemain matin, je me demandais finalement comment on avait terminé par se redonner rendez-vous en cette matinée. Je prenais mon petit déjeuner dans cette chambre. Réfléchissant… Je sais qu’il existe des gens qui récoltent les parties de ces démons... Je vais devoir estimer s’il est possible de l’abattre pour affaiblir ces parties, en vue du rituel pour s’en débarrasser.

Marchant tout en lisant mon ouvrage sur l’hypnose, j’arrivais au point de rendez-vous cinq minutes à l’avance avec ma valise. Rouka y était déjà, il ne manquait plus que Minamitsu.

- Je vois que t’as pas peur que je le prenne, je pensais que tu l’aurais caché où que tu ne serais pas venu…

- Je ne vois pas ce que je devrais cacher et toujours pas de quoi tu parles.

- Tu sais que je possède déjà une jambe, le bassin, le thorax et une épaule non ?

- Mais tout le monde possède ce genre de partie dans leurs corps, de quoi parles-tu ?

Je préférais sincèrement ne pas savoir comment elle pouvait être au courant et je feignais ainsi l’incompréhension, quoique sincèrement… Et Rouka ne répondit pas, probablement pour garder Minamitsu, qui arrivait, hors de cette affaire.

Apparemment ils n'étaient pas bavards ce matin j'arrivais à peine, et le soleil inondait de lumière une belle journée qui commençait, que les deux amis semblaient déjà las l'un de l'autre.

-Vous n'êtes du matin vous deux!

Ils ne réagirent pas.

-Peut-être qu'un peu de shopping vous détendrez. Hier chez l'armurier j'ai trouvé trois pépites, enfin j’espère...

Je leur demandais de me suivre, ce qu'ils firent sans rechigner. Sur le parcours Rouka se déridait enfin. Visiblement elle avait passé une mauvaise nuit. Il suffisait parfois d'une marche dans un lieu agréable pour retrouver le moral. Les rues n'étaient pas encore surfréquentées, et une douce lumière chauffait la peau, le tout accompagné d'une atmosphère légèrement humide. Suffisamment pour apprécier la chaleur du soleil et la fraicheur du début de la mâtiné.

-Y as-tu vu d'autres choses étrange ou rare?

-Étrange...ou rare, ça dépend de ce que tu recherches...

Elle réfléchit puis lança un regard à Kagetora.

-Je suis une collectionneuse d'artefact mystique!

À cette annonce mes yeux pétillaient! Et mon cerveau broda autour de Rouka une épaisse jungle, et un vieux temple d'une civilisation aujourd'hui disparu. Il ne manquait plus que les pilleurs de trésors au tableau. Mais je ne pus compléter mon œuvre car Kagetora me sortit de mes rêves.

-Nous sommes arrivés que comptais-tu acheter?

-Vous verrez! Dis-je en lançant un sourire malicieux.

Je m'adressais au gérant qui m'indiqua l'emplacement des précieux objets. Vu leurs prix cela m'aurait été étonné qu'ils aient bougé! Bon vendeur qu'il était, il me vantait les mérites de ses coquillages.

Les dials objets rares provenant des légendaires îles célestes, si la majorité des gens pensent que ce sont des légendes les dials eux sont bien réelles. On en trouve parfois sur Grand Line, c'est exceptionnel d'en trouver sur les blues. Pendant son long discours commercial, j'observais mes deux comparses. Rouka fouinait dans le magasin surement à la recherche d'un objet digne d’intérêt pour une collectionneuse d'objets "mystique".

-Vous êtes par ailleurs une personne très chanceuse puisque avec ce lot est offert un charme porte bonheur!

Je me fichais pas mal de son grigri, j'avais mes dials et c'était l'essentiel! L'homme me tendit mes trois dials, puis m'expliquait brièvement leurs divers usages.

*qu'est-ce que c'est que ce...*

Le gérant m'avait donné une sorte de tige emmaillotée dans des bandages. Je soulevais doucement ceux-ci pour voir ce qu'ils renfermaient.

-Mina!

Je sursautais deux fois dans le même instant. La première fois lorsque je découvris que le porte bonheur était un bras de singe momifié! Et la seconde quand Rouka hurla mon nom.

-Je comprends la réaction de votre amie! Ceci est un porte bonheur très méconnu en dehors d'un cercle très fermé de connaisseur, ceux-là même qui recherche cette famille de porte bonheur. Celui-ci est l'avant bras du singe!

Comment cette chose immonde pouvait attirer du monde? Qui pourrait vouloir de cette chose? Apparemment Rouka était elle même à la recherche de cet objet pour compléter sa collection.

Les yeux de Rouka s'illuminait comme si une longue quête venait de prendre fin. Elle n'aura pas besoin de me le demander.

-Je comptais le garder comme un souvenir de mon séjour, mais si mon amie le veut, je le lui offre!

Je n'aimais pas ce morceau d'animal poussiéreux, qui avait pu avoir une idée aussi saugrenue. Qu'importe ce cadeau ferait plaisir à Rouka et c'était l'essentiel. En plus de me dégouter, je n'avais nul besoin de porte-bonheur.

-Quel geste magnifique, malgré la valeur du porte bonheur, tu le lui offre!

Je rougit pour si peu, parler de geste "magnifique" après tout ce n'est pas comme si cela m'embêtais de le lui donner qu'importe sa valeur. Il suffisait de voir à quel point Rouka avait l'air heureuse pour se convaincre qu'il était bienvenue de le lui donner.

-Ne tu en fais pas pour ça! Les plus beaux souvenirs sont encore à construire! Par exemple on pourrait visiter la ville.

-Il semblerait que tu ne sois que de passage, j'avais pensé que tu étais venue pour un poste ici.

C'est vrai je n'avais pas précisé que je n'étais venue que pour cette lettre. A vrai dire même s'il s'agissait d'une missive importante, faire un détour pour ça semblait ridicule.

-Non, je suis navré de pouvoir resté plus longtemps...Je pars demain après midi.

Une telle annonce refroidit l'enthousiasme de Rouka. Quant à Kagetora, il avait déjà trouvé une idée pour me consoler.

-Ceci est un cadeau, comme ça je suis sur que mes deux amies auront beaucoup de chance!

Il me tendit une jolie boîte en bois. J'ouvrais le contenant, espérant y découvrir... un bijou, un cristal, une fantaisie, une œuvre d'art de Kagetora bref quelque chose de sympathique...

*QUOI! Une autre babiole! Un second artefact de même nature!*

Là encore je soulevais les bandes... Et j’espérais quoi!? Franchement, cette fois cela devenait inquiétant, cette fois-ci une main... Si ça se trouve la tête, les jambes... a été aussi conservé de la sorte...

-Tu'n'aurais vraiment pas dû! C'est trop! je le pensais très sincèrement. Il y a des jours ou la chance vos cours après alors que vous n'aviez rien demander.

Le vendeur quant à lui s'étonnait de voir deux objets si rares présents dans sa boutique présagent selon lui de prospérité. En même voyait le prix des trois dials, pas besoin de porte-bonheur pour assurer sa prospérité... Je remerciais Kagetora pour son présent

-Si tu veux, je peux aussi t'en débarrasser...

Sentant ma gêne et surement conduit par son obsession de collectionneuse, Rouka me proposait discrètement de le lui donner. Je refusais sans éveiller les soupçons de Kagetora qui nous regardait comploter. Il s'agissait d'un présent, certes moche, mais la politesse volait que je m'en sépare pas. Je refusais de faire un tel affront à Kagetora.

Je proposais que nous sortions du magasin, avant qu'un autre vieux truc ne me tombe dessus.

-Nous pourrions visiter la ville ce matin et nous entrainer au basket cet après-midi qu'en dites-vous?

C'est sur une approbation générale que nous nous rendions dans les quartiers plus anciens de la ville. Les rues étaient plus calmes. Les habitants préférant passer leur temps dans les quartiers plus animés. Il faut dire que toutes les ruelles se ressemblaient et très vite cela devenait monotone.

Cette fille venait de dépenser une petite fortune en dial en achetant en plus un cadeau pour Rouka…

Mon plan était en route, avec un seul imprévu : ce bras. Il y avait jusque-là un genre d’équilibre, Minamitsu était capable de jouer au basket en tant que débutante contre Rouka, voulant donc dire qu’elle avait un niveau, hors du basket, supérieur au niveau actuel de Rouka, qui n’utilisait les parties du démon simplement pour se déplacer. A pleine puissance, elles devraient avoir un niveau de puissance équivalent… Ce, sans compter ce bras qu'a obtenu Rouka et la main qui est, pour ainsi dire, entre les mains de Minamitsu.

Je n’avais aucune garantie, mais Minamitsu était du genre à être droite, condamnant le mal, aidant le bien, veillant sur les bonnes mœurs. Elle ferait probablement attention à un cadeau, même si elle ne l’aime pas et surtout si du bien en a été dit au préalable. J’en eus la confirmation dans les yeux de Rouka qui me demandaient violement pourquoi lui avoir donné sans recevoir d’argent en échange, je lui répondis d’un regard calme et d’un simple sourire qu’elle ne pourrait pas comprendre, ni mon plan, ni mon expression faciale.

Elle sembla ensuite tenter de lui demander discrètement, visiblement sans succès. Suite à cet instant shopping, Minamitsu proposa d’abord de profiter de cette matinée plutôt agréable, pour ensuite reprendre un peu des activités sportive dans l’après-midi.

On commençait donc par se balader dans ce qui semblait être des vieux quartiers… Je me devais de mémoriser ces lieux, mais surtout les lieux que mémoriserai cette Rouka. Je n’aimais pas admettre cela, mais elle faisait obstruction à mon travail, mais elle me sera utile. Elle regardait un peu partout, faignant du simple tourisme.

- Dit dit Mina~ Je te propose un duel au basket, avec enjeu, ça pimentera notre dernier match ! Qu’en penses-tu ?

- Hm… Pourquoi pas ? Que proposes-tu comme enjeu ?

Bien évidemment…

- La main ! Si je gagne, je prends cette main, si je perds, je te rends ce bras~

J’observais la réaction de Mina, qui avait l’air de s’y attendre un peu tout de même, elle me regarda et je lui répondis avant qu’elle ne pose sa question :

- Que tu parie la main ne me gêne pas, tache simplement de gagner.

Elle se retourna donc vers Rouka :

- Bien, mais si je gagne tu gardes quand même le bras !

- D’accord ! Du coup je vais vous laisser entrer vous, j’ai un truc à faire ! Je vous montrerais demain !

Elle s’éclipsa bien vite… Avant de revenir.

- En fait je vais au moins vous accompagner pour manger !

Bien entendu… J’ai failli oublier ce détail, mais depuis qu’on est ensemble, elle n’a pas payé une seule fois ses repas… Et j’en ai bien entendu fait les frais. On se retrouvait encore une fois dans un restaurant différent, mangeant des plats différent, avec des prix différents… Heureusement, il s’agissait là du moins cher des trois. Des plats à base de pommes de terre, de la purée au gratin avec pour dessert des patates douces, heureusement leurs boissons n’était pas à base de patates et ils servaient de la viande et des légumes en accompagnement.

On y mangea bien, j’y contais les histoires diverses des démons, particulièrement celle de la main que j’avais au préalable offert à Minamitsu ayant plus ou moins prévu ce qui allait se passer. Elle mangea assez lentement probablement choquée de l’histoire de cette main. Au bout du repas, Rouka fila aussi rapidement qu’elle était revenue… Bien entendu je dû payer.

Marchant ainsi en prenant notre temps, je pris la parole maintenant que Rouka n’était plus dans nos pattes :

- Tu le sais probablement, mais je ne t’ai pas offert cette main sans raison, aussi, je vais t’entrainer pour que être certain que tu ne la perdes pas contre Rouka.

- Dans ce cas-là il fallait refuser que ce soit l’enjeu du pari…

- J’aurais pu, mais les morts ne me l’aurai pas permis, aussi en une journée, tu seras capable de la vaincre, je te donnerai alors un petit programme d’entrainement simple qui te permettra d’utiliser beaucoup mieux tes muscles, tu pourras considérer ça comme un second cadeau d’un ami, je pense qu’en tant que marine savoir te battre est important.

Elle acquiesça, je continuais.

- Tu dois te douter que les parties du singe ne doivent pas être réunie, c’est pour ça que je confie celle-ci à une marine, mais surtout, une amie de confiance.

Je mentais bien entendu.

- Je n’ai malheureusement pas les capacités de protéger ce genre de relique… Aussi je vais t’apprendre 3 ou 4 coups d’avance sur Rouka, pour être sûre que ce qu’elle prépare ne sera pas suffisant.

On arriva donc encore une fois au terrain d’entrainement, on s’échauffait et retournait donc sur le terrain, j’avais cette fois moi-même emmené un balle de basket.

- Bien, on va commencer par t’entrainer à l’utilisation des muscles, l’objectif est que tu puisses faire dévier la balle sans que tu ne la touche.

Elle me regarda en se demandant si j’étais capable de lui apprendre ça… Je décidais de lui faire une démonstration. Je posais donc la balle au sol, ma main au-dessus, et sans la toucher, je créais une petite pression d’air pour faire rebondir la balle, avant de commencer à dribbler avec, remontant d’une position accroupie a debout.

- Je ne suis pas très fort, aussi, je ne peux le faire souvent et qu’avec des objets légers comme des ballons… Mais il s’agit là d’un trick versatile et puis généralement je suis capable d’y dévier du bout des doigts.

J’allais chercher dans mon sac divers objets de diverses formes et poids, des pierres et d’autres choses inutiles, que je lui envoyais et qu’elle rattrapait.

- Pour commencer, jongle avec ça pendant quelques minutes.

Il ne s’agissait pas vraiment de n’importe quoi, mais des babioles d’arnaqueurs, très joli, avec des formes étranges, pesant généralement plus qu’ils n’apparaissaient ou moins.

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