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 Tailler la chair et broyer les os : une équipe hors de contrôle [Kyulin, Minamistu, Shizukanaru]

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Shizukanaru Noakuma

Shizukanaru Noakuma


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MessageSujet: Re: Tailler la chair et broyer les os : une équipe hors de contrôle [Kyulin, Minamistu, Shizukanaru]   Tailler la chair et broyer les os : une équipe hors de contrôle [Kyulin, Minamistu, Shizukanaru] - Page 4 Icon_minitimeVen 12 Sep - 1:59

Visiblement, ma supérieure avait plus d'une corde à son arc. Son expérience passée avec les hommes poissons nous permit d'éviter une fois un coup que je n'aurais pas vu venir sans elle. Je grognais néanmoins de douleur lorsqu'elle m'écrasa au sol. A vrai dire, j'avais des difficultés à respirer. Chaque inspiration est une torture pour mes côtes sans aucun doute cassées. Je n'avais même plus envie de bouger tellement la douleur était atroce. Au fond j'étais convaincu qu'on allait mourir ici, sur ce toit, face à un monstrueux homme poisson que j'ai sous-estimé.  Et cela me faisait ni chaud ni froid. De toute façon, ma jambe n'arrivait plus à me porter. Le coup de hache avait dû être plus sévère que je ne le pensais. J'étais allongé par terre de manière assez misérable, incapable de faire quoique ce soit, impuissant. Aussi quand il attaqua de nouveau, je ne pus esquiver.

Je lâchais un bref cri de douleur alors que les six perles d'eau me perforèrent la peau comme si elles étaient des balles, trois dans chaque jambe, assurant que je ne pouvais plus fuir. J'avais atrocement mal de partout maintenant. Pire, j'étais définitivement incapable de faire le moindre pas.

Les cris de douleur de ma collègue achèvent de me convaincre qu'on allait tous les trois mourir ici. Pare que je ne me faisais pas d'illusions, Kyulin l'indigène devait déjà être morte quelque part entre la tour et le village. Cependant, Minamitsu semblait croire qu'une potentielle victoire était encore possible.

- Shizu, écoute, il faut qu'il perde le plus de temps possible ici. Chaque seconde qu'il perdra pour nous achever permettra à Kyulin d'appeler les renforts. Je veux qu'au dernier moment tu t'écartes de moi...

Je fis aussitôt un signe négatif de la tête. Non pas parce que je souhaitais la protéger ou ne pas l'abandonner, dans mon état, ce serait pure idiotie de songer à cela, mais parce que chaque mouvement faisait un mal de tous les diables et que j'en avais assez de souffrir pour sauver ma carcasse quelques minutes de plus. On allait mourir, c'était un fait, il lui fallait l'accepter comme je l'acceptais.

Lorsqu'elle me cria que c'était un ordre en sa qualité de future amiral, je compris que c'était son ambition, son but en entrant dans la Marine. Cela me rappela le mien : retrouver mes semblables ainsi que la mémoire. Je ne pouvais pas mourir ici, impossible alors que c'était ma première sortie dans ce monde si vaste. Animé d'une nouvelle volonté, j'obéirais. J'obéissais toujours. Pour ma survie.

Tansui, de nouveau en boule, m'ignorait royalement, il faut dire qu'en l'état actuel des choses, je n'étais pas un danger. Il semblait décidé à mettre plus bas que terre, à laminer même Minamitsu pour s'être moquée de lui. Celle-ci semblait avoir un plan ou tout du moins une idée pour s'en sortir : utiliser son propre corps pour faire une rampe de lancement avec son ancre. Insensé. Elle allait se faire réduire en bouillie, son corps n'allait jamais supporter la pression.

Et pourtant, quand elle me hurla de dégager, j'obéissais sans broncher, roulant le plus vite que mon pauvre corps brisé le pouvait, aidé par Minamitsu qui me flanqua un franc coup de pied pour que j'aille plus vite, grimaçant fortement à défaut de crier ma douleur. Ma tête tanguait, des étoiles dansaient partout et j'entendais Minamitsu hurler de douleur avec une phrase très inspirée que je n'aurais jamais prononcé parce que je ne la pensais pas tout simplement.

Soulagée, Minamitsu se laissa glisser au sol le long de son ancre. Pleurait-elle parce qu'elle avait mal ? Sans doute, je ne voyais pas d'autres raisons. Son corps était maintenant en piteux état, il se détendait et rendait les armes mais ce n'était pas fini. Je le compris en voyant la courbe trop courte que décrivait Tansui dans les airs. Il allait se prendre le bord de sa tour.

Ce ne fut pas le cas. Non, ce fut pire. Il se rattrapa du bout des doigts à la surface plane. Minamitsu, trop soulagée, ne vit pas que ce monstre, cette chose qui devait crever, remontait à la force de son bras. Je ne savais pas ce qui me pris mais je hurlais le prénom de ma collègue instinctivement. C'était venu tout seul. Un besoin urgent, irrépressible, impossible à restreindre. Je devais le dire. Je devais la prévenir.

Les yeux de Minamitsu s'agrandirent de stupeur et de terreur en voyant la main palmée, la coupable qui nous empêchait de souffler. Derrière les larmes, je pouvais voir l'expression terrible qu'affichais le visage de la sergente. Une haine incommensurable avec un désir profond de la mort, une rage qui déformait ses traits d'adolescentes pour la transformer en quelque chose tenant plus de la bête que de l'humain. A vrai dire, elle me ressemblait à cet instant, abattant son arme en hurlant son désir de mort, lui ordonnant même de mourir. Elle l'abattait sans cesse, acharnée, pour sa survie. Des coups sonores se faisaient entendre signe qu'elle loupait sa cible, entaillant le béton du toit.

Le comble fut atteint quand tel un monstre d'un livre pour enfant ou un dieu victorieux, Tansui se releva, agrippant le cou de ma collègue, les yeux brillants d'une haine et d'un mépris qu'il allait évacuer par le meurtre. Hors de question. On était à deux doigts de la victoire, je n'allais pas laisser ce monstre tuer ma collègue.

Je tentais de me relever mais m'effondrais aussitôt, gémissant de douleur alors que ma collègue m'ordonnait de fuir. Pourtant je n'en fis rien. Je désobéissais à un ordre direct ! Parce qu'il fallait en finir.

En pleine disgrâce, Minamitsu abandonnait, lâchant son ancre à terre, alors que je retrouvais une volonté de vaincre. D'aider mon prochain. Par moi-même, pas à cause d'un ordre de Fury. Avec un sourire victorieux et vicieux, Tansui lâcha Minamitsu dans le vide. Et sous mes yeux, ils tombèrent tout deux, une partie du toit avec alors que je me trainais aussitôt en sens inverse pour ne pas mourir avec eux.

Le souffle haletant, je n'arrivais pas à me reprendre. Pourtant c'était fini. J'étais probablement le seul survivant de notre trio mais c'était un détail. Pas bien grave. Alors pourquoi ne parvenais-je pas à reprendre mon souffle ? Pourquoi avais-je cette boule dans ma gorge ? Pourquoi n'arrivais-je pas à détacher mon regard des gravas tombant encore par morceaux du toit ? Pourquoi voyais-je le corps gracile de Minamitsu sombrer encore et encore vers une mort certaine ?

Mon souffle se fit de plus en plus rapide et finalement, impossible de respirer. Allongé par terre, j'agonisais, incapable de respirer correctement. A la vision de ma supérieure chutant se superposa la vision de ma main tendue, une main qui s'accrochait comme celle de Tansui pour ne pas tomber.

********

– Combats la douleur, combats ta peur. Deviens dur et froid comme un roc. Sois un vrai combattant. Sinon tu tomberas et tu mourras.

– Mes doigts vont lâcher, je vais tomber de la falaise.
– Ne laisse pas parler l'angoisse.

*********

Encore ces phrases. Ces mots que je ne me souviens pas avoir prononcé et qui pourtant revenaient. Lorsque j'ai cru mourir la première fois, ici, ma gorge broyée par le second de Tansui, l'homme poisson à la lanterne et là … en voyant ma collègue tomber à une mort certaine.

Ce sentiment … l'angoisse … cela m'oppressait, mon corps ne se relâchait pas, il ne trouvait pas le repos auquel il avait pourtant le droit, duquel il avait besoin même. Pourquoi ressentais-je de l'angoisse alors que ma propre survie n'était pas en jeu ?

– Il est là ! Tenez bon ! On va s'occuper de vous avec vos collègues qui sont en bas,
entendis-je hurler quelqu'un.

Trois hommes sortis de nul part surgirent dans mon champ de vision et comme par magie ce poids qui m'étreignait disparaît. Je pouvais de nouveau respirer. Je hurlais de douleur quand ils me saisirent à bras le corps, mes côtes explosant de douleur, irradiant dans tout mon torse. J'en aurais la force je les frapperai pour leur indélicatesse. Chaque respiration était un calvaire et je n'osais pas imaginer l'état de mes jambes. Après réflexion, seul mon torse et mes bras étaient intacts alors qu'ironiquement, ma veste ouverte révélait mon torse nu qui ne demandait qu'à être frappé.

La descente de la tour fut une torture, chaque marche, chaque vibration me faisait souffrir, je crus défaillir quand deux de mes porteurs glissèrent dans l'escalier, me secouant dans tous les sens. A la sortie de la tour, je vis Mura, portée elle aussi par des hommes, donner des ordres. Par je ne savais quel miracle elle s'en était sortie. Elle était dans un état tout aussi lamentable que le mien mais vivante. Je vis ensuite Kyulin, celle-ci me faisait signe de la main avec un sourire étrange. Puis elle signa quelque chose, le mot « serre », et me montra ses lèvres.

Prenant cela pour encore une de ses excentricités, je l'ignorais et me laissais porter jusqu'à une civière. Je la vis s'évanouir alors que je fus à peine posé dessus, cela coïncida avec une explosion de pure souffrance dans tout mon corps, me faisant me tordre de douleur. Sans raison apparente, je sentis quelque chose craquer dans mon torse, je hurlais de nouveau ma douleur, secoué par des soubresauts qui me faisaient encore plus mal. Je toussais du sang et mon torse jusque là un peu près intact se couvrit d'une énorme ecchymose sur le ventre, toute ma colonne vertébrale semblait irradier de douleur. Il n'y avait pas une seule position qui ne me faisait pas mal. Pourtant, je luttais contre l'inconscience qui guettait. Je voulais sortir de cette île maudite les deux yeux ouverts pour une fois.

Douleur … douleur … je n'arrivais qu'à penser à ça. Je ne pouvais rien bouger sans avoir mal. Mes oreilles sifflaient, ma tête semblait être un instrument à percussion. Sous mes yeux vaseux, je vois les gens s'activer sous le commandement de Minamitsu qui tenait rudement bien le coup. J'interceptais des mots, des bribes de conversation qui me firent comprendre qu'un bâtiment de Duty Island allait arriver d'une minute à l'autre au port de Kokoyashi pour nous transporter d'urgence à Dustone Road avec une équipe médicale.

Minamitsu fut finalement mise sur un brancard à son tour et deux paires d'hommes nous soulevèrent, me faisant de nouveau gémir de douleur, mes dents se plantant méchamment dans mes lèvres pour m'empêcher de crier de nouveau. Ses satanés côtes. Minamitsu demanda à me voir et de bon gré, mes deux transporteurs vinrent à ses côtés.

– Tu vois … la future amiral avait raison … nous avons vaincu.

J'ouvris la bouche et vis une lueur d'intérêt, alors qu'elle pensait que j'allais lui répondre, mais je ne lui toussais qu'une gerbe de sang à la figure. Je devais avoir un truc en hémorragie interne là dedans. Dans un état second, je captais les mines réjouies des habitants lorsqu'on passait devant eux, on nous montrait du doigt, des remerciements fusaient et pour une fois, ils ne semblaient pas avoir peur de moi. J'entendis le bruit des semelles claquant sur un ponton et je lâchais une nouvelle salve de râles douloureux lorsqu'on nous fit monter à bord d'un bâtiment de la Marine.

Comprenant que plus aucune attaque ennemie ne pouvait venir, je fermais les yeux enfin.



Je les rouvris néanmoins très vite, m'étranglant de douleurs lorsqu'ils me posèrent dans un lit de l'infirmerie, Kyulin à ma droite, Minamitsu à ma gauche. Je voulais m'évanouir ou dormir, peu m'importait du moment que j'arrêtais de souffrir. Mon vœu fut exaucé sous la forme de sédatif. Alors que je fermais les yeux, terrassé par ce sommeil artificiel, j'entendais l'annonce du départ pour Dustone Road.
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